Le géant japonais de l'électronique Sony a fait état jeudi d'une perte nette de 37 milliards de yens (423 millions $ CAN) au 1er trimestre de l'exercice 2009/10, à cause d'une chute de 19,2% des ventes et de la disparition de ses marges d'exploitation malgré des économies.

Au cours des mois d'avril à juin derniers, Sony a totalisé un chiffre d'affaires de 1599,85 milliards de yens (18,3 milliards $ CAN), contre 1979 milliards de yens durant la même période un an plus tôt.

Il a déploré une perte d'exploitation trimestrielle de 25,7 milliards de yens (293 millions $ CAN) alors qu'il avait dégagé un bénéfice de 74 milliards de yens au terme du 1er trimestre du précédent exercice, et ce en dépit des premiers effets positifs de différentes mesures pour diminuer les frais fixes.

Les performances de la grosse division des produits électroniques grand public et composants (hors consoles et jeux vidéo, PC, baladeurs et divers autres appareils) ont nettement décliné.

Le chiffre d'affaires de cette division (issue d'une réorganisation des activités du groupe) a baissé de 27,3% sur un an à 773 milliards de yens et affiché un déficit d'exploitation de 2 milliards de yens.

Du fait notamment de l'impact de la hausse de la devise japonaise qui minore les recettes tirées des ventes à l'étranger, les revenus issus des TV «Bravia» (modèles à cristaux liquides, LCD), d'appareils photo Cyber-shot et de caméras vidéo ont baissé en valeur par rapport au 1er trimestre de l'an dernier, même si en nombre d'unités les achats de TV ont progressé.

Les revenus de l'activité des «produits et services de réseau» (dont les consoles et jeux vidéo, les PC et les baladeurs), ont pour leur part cédé 37,4% sur un an à 246,8 milliards de yens. Cette division, également nouvellement reconfigurée, est aussi tombée dans le rouge.

Les ventes de l'activité des jeux vidéo ont notamment fortement dévissé en nombre d'unités, tant pour les consoles que pour les logiciels ludiques associés, ce à quoi s'est ajouté le mauvais impact du yen fort.

Sony n'a vendu que 1,1 million d'exemplaires de sa console-vedette PlayStation 3 (PS3) entre avril et juin derniers, soit 500.000 de moins que dans le même laps de temps un an plus tôt. Les ventes du modèle de poche PSP ont pour leur part plafonné à 1,3 million contre 3,7 millions une année auparavant.

Les recettes liées aux achats de PC «Vaio» ont aussi baissé en valeur, notamment à cause d'une chute des tarifs en rayon sur fond de vive concurrence et de baisse de gamme.

L'activité cinéma s'est quant à elle distinguée par un retour dans le vert grâce à des cessions d'actifs et à des meilleurs revenus tirés par des films comme Terminator.

Pour l'ensemble de l'exercice qui se terminera en mars 2010, Sony, qui a lancé fin 2008 un plan de redressement, fermé des usines, congédié du personnel et remanié son fonctionnement pour faire des économies, a conservé ses prévisions initiales.

Il s'attend toujours à une perte nette annuelle de 120 milliards de yens (1,3 milliard $ CAN), les mesures de réduction des coûts ne suffisant pas à contre-balancer la baisse de 6% des ventes redoutée à 7300 milliards de yens (environ 83 milliards $ CAN).