La secrétaire d'État américaine Hillary Clinton et le secrétaire au Trésor Timothy Geithner ont appelé lundi à une coopération significative avec la Chine, estimant que les deux nations pouvaient «ensemble» aider à sortir le monde de la crise économique.

Les deux principaux membres du cabinet du président Barack Obama ont lancé cet appel commun avant l'ouverture lundi de «discussions stratégique et économique» avec une délégation chinoise emmenée par le conseiller d'État Dai Bingguo et le vice-Premier ministre Wang Qishan.

«Disons simplement, certains problèmes mondiaux peuvent être résolus par les États-Unis ou la Chine, seuls. Et certains ne peuvent être résolus sans les États-Unis et la Chine ensemble», ont affirmé Geithner et Clinton dans une tribune commune et publiée dans le Wall Street journal lundi.

Les deux dirigeants américains arguent que des mesures en faveur de la création et du sauvetage d'emplois mises en place par les principales économies développées et en développement avaient aidé considérablement le monde à affronter la plus sévère crise économique depuis la grande dépression.

«Le succès des principales économies mondiales à affaiblir la puissance de la récession mondiale et à préparer le terrain du rétablissement est lié dans une mesure substantielle aux audacieuses avancées que nos deux nations ont faites», ont-ils souligné.

«Alors que nous avançons vers le rétablissement, nous devons prendre des mesures supplémentaires pour établir les bases d'une croissance équilibrée et durable pour les années à venir», ont-ils ajouté.

Clinton et Geithner ont réitéré l'appel américain à la Chine l'invitant notamment à ouvrir son secteur financier. Les deux représentants américains ont également appelé à faire des progrès avec la Chine sur le réchauffement planétaire.

Les États-Unis et la Chine sont les principaux émetteurs de gaz à effet de serre dans le monde et sont à couteaux tirés dans la perspective du sommet mondial sur le climat de Copenhague en décembre, d'où pourrait naître le projet d'un nouveau traité international.

Les chefs de la diplomatie et des finances américains ont en outre souhaité davantage de coopération avec la Chine sur une série de questions internationales, telles que l'aide à la stabilité de l'Afghanistan et du Pakistan, l'assistance à l'Afrique ou encore le dossier du nucléaire nord-coréen.

Clinton et Geithner n'ont fait aucune mention directe à la question des droits de l'Homme en Chine, une ancienne source de préoccupation pour les États-Unis à l'égard de son principal créancier, mais de souligner que les deux nations «doivent être franches quant à (leurs) différences».