L'entreprise suédoise Ericsson garantit qu'elle maintiendra les emplois d'environ 2500 travailleurs de Nortel Networks. Le tiers des employés canadiens de l'entreprise pourraient ainsi garder leur emploi.

Ericsson a remporté, samedi matin, les enchères pour le réseau sans fil de Nortel, avec une mise de 1,13 milliard de dollars. Cette annonce conclut la première étape du processus d'acquisition des importants actifs de Nortel.

Cette vente signifie que l'entreprise suédoise fera l'acquisition de deux divisions rentables de Nortel, CDMA et les technologies sans fil Long Term Evolution (LTE).

Nortel s'était mise sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies en janvier. Afin de rembourser ses créanciers, elle procède à la vente ses actifs.

«Acquérir les activités nord-américaines de Nortel dans la 3G nous permet de mieux servir la région au moment où nous construisons des partenariats pour le passage prochain à la 4G», a commenté le PDG d'Ericsson, Carl-Henric Svanberg, dans un communiqué.

«En outre, en ajoutant 2500 employés très qualifiés, dont 400 travaillent dans la recherche et le développement de la 4G, Ericsson renforce son engagement en Amérique du Nord», observe-t-il.

Cette entente doit maintenant recevoir l'approbation des tribunaux tant aux États-Unis qu'au Canada, de même qu'obtenir l'aval du gouvernement fédéral. Ces accords devraient être donnés au cours de la semaine prochaine.

Nortel a affirmé qu'Ericsson offrira des emplois à au moins 2500 employés de Nortel, qui représentent la plus grande partie des effectifs de la division sans fil nord-américaine. Les activités en question de Nortel ont réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 2 milliards de dollars.

L'annonce de samedi ne précise pas, cependant, le nombre d'employés au service des divisions vendues. Néanmoins, il était question de 2500 employés lors de précédentes enchères. Environ 1000 d'entre eux travaillent au centre de recherche et de développement d'Ottawa.

Malgré les promesses d'Ericsson, il est néanmoins possible que certains emplois soient perdus au Canada, notamment à Ottawa ainsi qu'à Toronto, où se trouve le siège social de Nortel. Dans son offre d'acquisition, l'entreprise germano-finlandaise Nokia Siemens Network avait quant à elle garanti qu'elle maintiendrait environ 800 emplois canadiens.

Quelque 25 000 personnes travaillent dans l'ensemble des divisions de Nortel.

L'entreprise fait par contre face à des objections. La société canadienne Research in Motion, le fabricant du célèbre BlackBerry, ne faisait pas partie, officiellement, de la vente aux enchères. Elle avait toutefois déposé une offre de 1,1 milliard de dollars, ce qui est très près de la somme acceptée.

Research in Motion s'était opposé au processus de vente aux enchères.

Après l'annonce, au début du mois de juillet, d'un important contrat de sous-traitance dans les sept années à venir avec l'opérateur américain de téléphonie mobile Sprint Nextel, l'achat de la division de Nortel marque un nouveau pas dans l'implantation d'Ericsson en Amérique du Nord.

En comptant les employés de Sprint Nextel et de Nortel, le géant suédois emploiera près de 14 000 personnes en Amérique du Nord, ce qui en fera la première région du groupe pour l'effectif, selon Ericsson.

Ericsson, qui transmet par ses réseaux près de 40% de la téléphonie mobile mondiale, compte actuellement près de 75 000 employés dans le monde.

Avec l'Agence France-Presse