Le président de la Réserve fédérale des États-Unis Ben Bernanke a affirmé mardi au Congrès que le pouvoir de la banque centrale dans la régulation financière allait peu changer avec la réforme présentée par l'exécutif.

«Le rôle de la Fed, tel que le conçoit l'administration, est une réorientation modeste de notre système actuel», a-t-il affirmé.

«Dans le système actuel, la Réserve fédérale est l'autorité de supervision qui chapeaute tous les groupes bancaires et les sociétés financières. Donc nous sommes prêts, en tant qu'autorité de supervision», a-t-il poursuivi.

De nombreuses critiques se sont élevées aux États-Unis pour critiquer le rôle trop important qui devrait être donné à la banque centrale, chargée de surveiller non plus seulement les banques, mais aussi toutes les institutions financières dont la faillite menacerait l'ensemble du système.

M. Bernanke a jugé que la Fed était la plus capable de remplir ce rôle.

«Nous avons une large capacité à rassembler l'information et identifier les risques émergents, et chercher les lacunes et les problèmes dans le système de régulation», a-t-il dit.

«Le plus grand défi sera de notre part (...) d'adopter une approche plus macroprudentielle, plutôt que de prendre chaque entreprise séparément», a-t-il expliqué.

«Le défi véritable pour nous sera de poser la question, non seulement: est-ce que cette société est saine en elle-même, mais est-ce que sa faillite menace d'autres sociétés, d'autres marchés, et si oui, comment devra-t-on modifier son capital et d'autres obligations pour redresser cela?», a souligné le président de la Fed.

«Ce sera une chose compliquée à faire pour nous, mais cela modifie pas radicalement notre palette de pouvoirs», a-t-il considéré.