Le groupe pharmaceutique américain Merck (mrk) a annoncé mardi avoir enregistré au second trimestre un bénéfice net en recul de 12%, mais supérieur aux attentes du marché, et a indiqué confirmer ses prévisions pour l'ensemble de 2009.

Le groupe pharmaceutique américain Merck a annoncé mardi avoir enregistré au deuxième trimestre un bénéfice net en recul de 12%, mais supérieur aux attentes du marché, et a indiqué confirmer ses prévisions pour l'ensemble de 2009.

Le groupe a dégagé d'avril à juin un bénéfice net de 1,56 milliard de dollars, contre 1,77 milliard sur la même période un an auparavant. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice courant s'établit à 83 cents par action, au-delà des 77 cents attendus par les analystes.

Le chiffre d'affaires de Merck, quant à lui, a diminué de 3%, à 5,9 milliards de dollars, supérieur là encore aux anticipations du marché, qui tablait sur 5,85 milliards. Sans un effet de change défavorable, ses ventes auraient progressé de 3%, a précisé le groupe.

A la suite de cette publication meilleure qu'attendu, le titre de Merck bondissait de 4,62% à 29,23 dollars vers 14H30 GMT à la Bourse de New-York.

«Tiré vers le haut par de nouveaux produits pharmaceutiques et les ventes du (traitement anti-asthmatique) Singulair, Merck a délivré au deuxième trimestre de solides résultats d'exploitation», s'est félicité le PDG Richard Clark, cité dans le communiqué.

Le Singulair a ainsi vu ses ventes s'envoler de 16% sur un an, à 1,3 milliard de dollars, tandis qu'un autre médicament vedette du groupe, le traitement contre le diabète Januvia voyait son chiffre d'affaires bondir de 38% à 462 millions de dollars.

En revanche, Merck, qui se prépare à absorber son rival américain Schering-Plough, a enregistré un recul de 10%, à 1 milliard de dollars, des ventes combinées de Vytorin et Zetia, deux traitements anticholestérol pour lesquels les deux groupes sont déjà associés.

«Nous prévoyons une amélioration de nos revenus au second semestre, et des ventes solides au troisième trimestre, notamment stimulées par la saisonalité habituelle des ventes de vaccins», a indiqué la direction du groupe lors d'une conférence d'analystes.

Merck a confirmé tabler toujours sur un bénéfice courant compris entre 3,15 dollars et 3,30 dollars par action sur l'ensemble de 2009, les analystes prévoyant quant à eux 3,20 dollars.

«Nous continuons des investissements importants pour renforcer nos perspectives (...) et avec le portefeuille élargi que nous apportera la fusion en cours avec Schering-Plough, Merck est bien positionné en tant que leader mondial dans le secteur de la santé», a souligné M. Clark.

L'acquisition de Schering-Plough doit permettre à Merck, confronté à la concurrence des génériques et à l'expiration de brevets de médicaments vedettes, d'élargir son gamme de produits et de diversifier ses ventes. Le processus d'absorption «se déroule comme prévu», a indiqué le groupe.

L'opération, soumise le mois prochain à l'approbation des actionnaires des deux entreprises, devrait être finalisée au quatrième trimestre.

Alors que Merck avait indiqué en juin que son rapprochement avec Schering-Plough faisait l'objet d'une enquête des autorités américaines de la concurrence (FTC), M. Clark a rappelé devant les analystes qu'il restait serein. «Nous sommes prêts à coopérer pleinement avec la FTC», a-t-il déclaré.

Le Wall Street Journal avait affirmé début juin que Merck cherchait des acheteurs potentiels pour ses activités de médecine vétérinaire, ce qui lui permettrait d'éviter les accusations de monopole dans ce secteur.

Les dirigeants de Merck ont confirmé devant les analystes qu'ils «exploraient différentes possibilités» pour l'avenir de ces activités.

De son côté, Schering-Plough, qui publiait également ses résultats mardi, a fait état au deuxième trimestre d'un bénéfice net de 671 millions de dollars.

Son bénéfice courant, hors exceptionnels, est ressorti à 38 cents par action, en-dessous des attentes du marché. Son chiffre d'affaires a quant à lui reculé de 5,6% à 4,65 milliards de dollars, légèrement supérieur aux anticipations de Wall Street.

Si ses ventes de l'anti-inflammatoire vedette Remicade, qu'il distribue de concert avec l'américain Johnson & Johnson, ont progressé de 2%, à 565 millions de dollars, ses ventes de Zetia et Vytorin ont reculé de 8%, à 1,1 milliard.