Les dirigeants du G8 voient des «signes de stabilisation» de l'économie mais avertissent que des «risques subsistent», dans leur projet de déclaration obtenue mercredi de source diplomatique.

«La situation reste incertaine et des risques subsistent pour la stabilité économique et financière. Nous notons des signes de stabilisation de nos économies et pensons que l'inversion de tendance sera renforcée quand nos mesures (de soutien) auront atteint leur plein effet», estiment dans ce document les dirigeants des huit pays les plus industrialisés.

«Nous ferons les pas nécessaires individuellement et collectivement pour ramener l'économie mondiale sur la voie d'une croissance forte et durable», s'engagent-ils.

La pire crise économique de l'après-guerre dans laquelle le monde est encore plongé est l'un des thèmes majeurs du sommet du G8 (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon et Russie) qui se tient jusqu'à vendredi à L'Aquila, ville dévastée par un séisme meurtrier le 6 avril.

La déclaration ne contient pas, selon cette source, d'indication sur un niveau souhaitable des prix du pétrole, dont la volatilité représente un risque pour la reprise, se contentant de mentionner l'importance de «la collaboration» entre pays producteurs et consommateurs.

Le président français Nicolas Sarkozy et le Premier ministre britannique Gordon Brown, qui sont présents au G8, souhaitent la définition d'une «fourchette de prix» du pétrole «compatible avec les fondamentaux» de l'économie, dans une tribune parue mercredi dans le Wall Street Journal.