Les représentants du quotidien The Globe and Mail et du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier ont rompu leurs négociations en vue d'une nouvelle convention collective à minuit jeudi soir.

Brad Honywill, un porte-parole du syndicat, a indiqué à La Presse Canadienne qu'aucune autre rencontre n'était prévue d'ici l'expiration du contrat de travail actuel mardi prochain.

Ce développement survient moins d'une semaine après un vote de grève de 97 pour cent donné à leur exécutif par les employés de la salle de rédaction, de la publicité et de la distribution.

Des représentants de l'employeur n'ont pu être rejoints vendredi matin pour commenter la situation.

«Nous demeurons résolument convaincus que les membres du Globe méritent un régime qui leur permettra de garder un niveau de vie raisonnable à leur retraite», a jugé M. Honywill.

La direction du quotidien avait proposé aux employés une entente de six ans, qui convertirait le régime de pension à prestations déterminées en un régime à cotisations déterminées, qui offrirait des paiements moins élevés.

Elle avait aussi proposé des augmentations de salaire de 7,2 pour cent sur six ans, une semaine de vacances sans salaire par année, la journée de travail de 7,5 heures au lieu de 7 heures, sans salaire additionnel pour la demi-heure ajoutée, la première demi-heure de temps supplémentaire payée à temps normal et des changements aux régimes de retraite.

Jeudi, le syndicat avait envoyé une lettre à ses membres, dans laquelle ils indiquaient que la direction du journal leur enverrait un courriel vendredi pour leur présenter une «offre finale» et que les changements et concessions seraient implantés d'ici le 1er juillet.

Selon le syndicat, l'offre reçue par courriel vendredi comprenait une augmentation du salaire annuel de zéro pour cent en 2009 et 2010, 1,5 pour cent en 2011, deux pour cent en 2012 et 2,5 pour cent en 2013.

Elle contenait également un certain nombre de changements aux régimes de retraite. Les nouveaux travailleurs seraient ainsi soumis au régime à cotisations déterminées, tandis que les membres ayant déjà droit au régime de pension à prestations déterminées pourraient conserver celui-ci, avec des cotisations plus élevées.

Un total de 44 chargés de comptes verraient leur salaire annuel diminuer de 8000$, tandis que 13 préposés au télémarketing subiraient une diminution de salaire de 6000$. Les plans de commission pour ces employés seraient aussi révisés.

Le syndicat a aussi ajouté que l'offre prévoyait une prolongation de la journée de travail à 7,5 heures, pour une semaine de travail de 37,5 heures. Elle élimine aussi la sixième semaine de vacances pour ceux qui en avaient le droit, en plus de repousser de 10 ans à 15 ans le nombre d'années de service requis pour obtenir une cinquième semaine de vacances.