La PDG du fabricant américain de photocopieurs et d'imprimantes Xerox (XRX) Anne Mulcahy a annoncé jeudi qu'elle céderait le 1er juillet ses fonctions de directrice générale à son numéro deux, Ursula Burns.

«Il n'y a aucun doute dans mon esprit qu'elle est la personne qu'il faut et que c'est le bon moment pour qu'elle devienne le septième directeur général de Xerox», a déclaré Mme Mulcahy durant l'assemblée générale des actionnaires, réunie au siège de la société dans le Connecticut.

Mme Mulcahy, 56, qui avait débuté chez Xerox en 1976 en tant que représentant commercial, restera présidente du conseil d'administration.

Elle était elle-même devenue directrice général en août 2001, avant de prendre la tête du conseil d'administration cinq mois plus tard.

Mme Burns, 50 ans, a fait toute sa carrière à Xerox depuis 1980, dirigeant notamment les activités d'imprimantes et de fax professionnels, avant d'élargir progressivement le champ de ses responsabilités. Elle sera l'une des très rares femmes noires à exercer une telle position de responsabilité au sein d'une entreprise américaine majeure.

Durant son mandat, «Anne a réussi une opération de plusieurs milliards de dollars pour relancer Xerox et en faire une société innovante de technologies numériques et de services», a souligné le principal administrateur indépendant de Xerox, N.J. Nicholas, cité dans un communiqué.

Le groupe a souligné que les trois dernières années avaient été marquées par le lancement de 80 nouveaux produits, et lui avait permis de redevenir numéro un sur son marché.

Cependant, l'année 2008 a été difficile pour Xerox, qui a vu son bénéfice net s'effondrer de 80%. Le début 2009 a été marqué par une chute de 18% de son chiffre d'affaires au premier trimestre, ce qui n'a pas empêché le groupe de revenir aux bénéfices.

Mme Mulcahy a redit jeudi que le groupe garderait «une attention sans relâche sur les coûts, les liquidités et la productivité».

L'action Xerox perdait 1,30% à 6,81 dollars vingt minutes après l'ouverture de la Bourse de New York. Le titre a perdu la moitié de sa valeur en un an.