Le groupe canadien Viterra, spécialisé dans la manutention et l'exportation des céréales, a annoncé mardi un accord pour le rachat amical de son concurrent australien ABB Grain, pour 1,4 milliard de dollars canadiens (1,2 milliard USD) en argent comptant et en actions.

En vertu de l'accord, les actionnaires d'ABB auront plusieurs options, mais la partie en espèces n'excédera pas au total 1,128 milliard de dollars australiens (1 milliard de dollars canadiens), ont indiqué les deux groupes dans un communiqué conjoint.

La direction d'ABB, qui était en discussions depuis trois semaines avec le canadien, a accordé son soutien unanime à cet accord et entend le recommander à ses actionnaires, qui devront l'approuver lors d'un vote prévu en septembre.

«Nous créons un chef de file mondial dans la fourniture d'ingrédients alimentaires à un moment où les marchés se développent», a déclaré le PDG du canadien, Mayo Schmidt.

«Avec des actifs dans les marchés clés à l'exportation comme l'Australie et le Canada, la nouvelle compagnie va avoir une plus grande facilité d'accès aux marchés de grande croissance (...) Nous serons financièrement plus forts et mieux en mesure d'avoir accès à des capitaux et de gérer les risques nécessaires pour réussir sur le marché mondial», a-t-il ajouté.

La demande pour les principales céréales doit s'accroître de 20% dans les 10 prochaines années, principalement en raison du développement des marchés asiatiques, ont souligné les deux groupes.

Le rachat d'ABB permettrait à Viterra d'acheminer des céréales en Asie à partir de l'Australie au lieu du Canada, réduisant ses coûts de transport et contribuant ainsi à des économies d'échelles d'environ 30 millions de dollars australiens par année d'ici trois ans. La demande mondiale de cuivre va chuter en 2009 (agence publique chilienne)

Par AFP

SANTIAGO - La demande mondiale de cuivre va baisser de 4,2% en 2009, à 17,2 millions de tonnes, en raison notamment d'une chute de la consommation au Japon, selon une étude publiée mardi par une agence publique au Chili, le premier producteur mondial.

Alors que la crise financière mondiale a déjà entraîné une baisse des exportations depuis le début de l'année, l'archipel nippon va diminuer ses commandes de 277.000 tonnes sur l'ensemble de 2009, estime la Commission chilienne du cuivre (Comelco).

En revanche, la croissance de la demande mondiale reprendra fortement en 2010, selon la Comelco, qui prévoit une hausse de 6,4%, à 18,3 millions de tonnes, tirée par les besoins croissants de la Chine.

L'offre de cuivre, elle, devrait connaître un tassement moins conséquent de 1,3% en 2009, à 17,7 millions de tonnes, avant de repartir également à la hausse en 2010 (+5% à 18,6 millions de tonnes).

L'évolution de la demande de cuivre est un sujet sensible au Chili, puisque le métal rouge est sa principale source de devises.

Le pays latino-américain, qui contribue à hauteur d'un tiers à la production mondiale, a vu ses exportations chuter de plus de moitié lors des quatre premiers mois de 2009.