Les audiences du CRTC sur le renouvellement des licences des télévisions privées conventionnelles, comme TVA et CTV, ont débuté ce matin à Gatineau, dans un contexte économique et médiatique difficile.

Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) a choisi de scinder ses audiences en deux parties.La première porte sur divers enjeux comme la contribution à la programmation canadienne et la transition au mode numérique. La deuxième porte pour sa part sur le renouvellement des licences proprement dites des télévisions privées.

D'entrée de jeu, le président du CRTC, Konrad Von Finckenstein, a admis que l'organisme réglementaire examine habituellement des licences d'une durée de sept ans, mais que dans le contexte incertain actuel, il serait hasardeux de fixer des conditions de licence à long terme.

Exceptionnellement, le CRTC se penche donc sur des licences de courte durée, qui pourrait être de seulement un an.

En matinée, CTVglobemedia a fait valoir que la télévision privée conventionnelle était en crise, à cause de la baisse des revenus publicitaires, de la fragmentation des auditoires et de la concurrence d'Internet, et que cette crise a été aggravée par la présente récession.

Le président de CTVglobemedia, Ivan Fecan, a invité le CRTC à repenser tout le système. Selon lui, le système actuel est trop à l'avantage des entreprises de distribution (câble et satellite), des producteurs indépendants et des associations de créateurs et d'artistes, le tout au détriment des télévisions.