L'agence de notation Standard & Poor's (S&P) a placé sous surveillance, avec implications négatives, la cote de crédit de l'imprimeur et éditeur Transcontinental (t.tcl.a), en raison de sa «très faible performance» au premier trimestre, terminé le 31 janvier.

En excluant les acquisitions de même que les effets positifs de la baisse du prix du papier et du taux de change, les revenus de la période ont diminué de 10%, et le bénéfice d'exploitation ajusté de 38%, rappelle l'analyste Lori Harris dans une note publiée vendredi.

Ce sont les secteurs du publipostage aux États-Unis, des magazines et de l'impression commerciale qui ont le plus souffert.

Par conséquent, les indicateurs de crédit de l'entreprise montréalaise se sont dégradés: la dette ajustée était trois fois plus importante que le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) au cours de la période de 12 mois qui a pris fin le 31 janvier. Il s'agit d'un ratio «supérieur aux attentes» de S&P.

L'agence reconnaît que les résultats à venir de Transcontinental bénéficieront du plan de rationalisation annoncé en février et de l'entrée en vigueur de nouveaux contrats, dont celui de Rogers [[|ticker sym='t.rci.b'|]] pour l'impression de magazines.

S&P ne croit toutefois pas que ces mesures seront suffisantes pour rétablir dès 2009 les indicateurs de crédit de l'entreprise «à leurs niveaux historiques», vu le contexte économique difficile, «qui affecte directement les industries des médias et de l'imprimerie».

Mme Harris prévoit que les résultats de Transcontinental demeureront «sous pression» jusqu'à la fin de l'année.

En milieu d'après-midi, l'action de Transcontinental s'échangeait à 6,02 $, en baisse de 7,7%, à la Bourse de Toronto. Elle a perdu plus de 30% de sa valeur en un mois.