La Banque Royale indique que le Québec s'engage sur la voie de la récession mais que les dépenses en infrastructures vont permettre d'en atténuer les effets.

Les Services économiques RBC s'attendent à ce que le PIB réel de la province diminue de 0,5% cette année. Pour 2010, ils prévoient que la performance économique générale du Québec s'améliorera.Le taux de croissance économique du Québec devrait alors atteindre 2,3%, légèrement sous la moyenne nationale de 2,6%.

RBC souligne que la résistance du Québec au ralentissement économique mondial a atteint ses limites à la fin de l'année dernière. Son économiste en chef, Craig Wright, soutient que l'économie de la province connaîtra un affaiblissement considérable cette année.

Il explique que les exportations continueront de subir les effets d'une demande externe anémique. Il ajoute que les particuliers limiteront leurs dépenses de consommation.

Toutefois, le renouvellement des infrastructures devrait permettre de contrebalancer en partie les effets de la détérioration généralisée de la conjoncture économique. Ainsi, les dépenses en immobilisations devraient augmenter de plus de 8% cette année.

Chez Hydro-Québec, on prévoit augmenter ces dépenses de 11%. Pour RBC, cette poussée d'activité dans le secteur public compensera presque les réductions dans le secteur privé.

Entre-temps, on prévoit cette année un repli de l'activité dans toutes les provinces du Canada, sauf en Saskatchewan, au Manitoba et en Nouvelle-Écosse. Ces trois provinces enregistreront toutefois des taux de croissance beaucoup moins rapides qu'en 2008.

De leur côté, l'Alberta, la Colombie-Britannique, l'Ontario et Terre-Neuve-et-Labrador devraient observer les replis les plus notables, tandis que le ralentissement au Québec, au Nouveau-Brunswick et à l'Île-du-Prince-Edouard sera relativement léger.