Le troisième groupe de presse américain, McClatchy (MNI) , propriétaire du quotidien Miami Herald, a annoncé lundi la suppression de 1600 postes, soit 15% de ses effectifs, en raison principalement de l'effondrement des recettes publicitaires.

Ces suppressions d'emploi, annoncées quelques semaines après le constat d'«une détérioration sans précédent du chiffre d'affaires, sans visibilité pour l'amélioration de l'économie», coûteront au groupe 30 millions de dollars.Le PDG Gary Pruitt verra son salaire réduit de 15%, et les principaux dirigeants auront une rémunération diminuée de 10% et ne toucheront pas de primes pour 2009.

«Nous avons engagé depuis quelque temps la transformation méthodique d'un groupe de presse traditionnel en une société hybride de presse et d'internet, d'information et de publicité», a souligné M. Pruitt, cité dans un communiqué.

«Nous avions déjà évoqué un plan d'économies, mais vu la détérioration de l'économie, il faut faire plus. Je suis désolé de devoir prendre ces mesures, mais je crois qu'elles sont nécessaires», a-t-il ajouté.

Outre le Miami Herald en Floride, McClatchy possède une trentaine de quotidiens, y compris le Sacramento Bee, le Fort Worth Star-Telegram et le Kansas City Star, ainsi qu'une cinquantaine de périodiques.

Tout le secteur de la presse américaine est en crise en raison de la chute des revenus publicitaires.

Le premier groupe de presse du pays, Gannett (USA Today), a rogné son dividende et imposé des mesures de chômage technique, et le second, Tribune (Chicago Tribune, Los Angeles Times) est sous la protection de la loi sur les faillites, tandis que le groupe du New York Times a annoncé lundi la cession de son siège new-yorkais en crédit-bail pour lever des liquidités.