Les relations tendues entre Génome Québec et les universités coûtent finalement leur poste non pas à un, mais aux deux principaux dirigeants.

Comme en faisait état La Presse Affaires mardi, le PDG de Génome Québec, Paul L'Archevêque, quitte ses fonctions après huit années à la barre. Selon le communiqué publié hier matin, il a démissionné.Il amène avec lui Carole Jabet, sa vice-présidente aux affaires scientifiques, qui a aussi fait ses boîtes. Elle était à Génome Québec depuis six ans.

L'intérim à la présidence sera assumé par le président du conseil, Jean-Marc Proulx, également président de Gestion Valeo. M. Proulx n'exclut pas la possibilité de rester aux commandes. «Je ne dis pas non en partant», a-t-il expliqué au bout du fil.

Il s'est par ailleurs fait fort circonspect quant aux conditions de départ des deux dirigeants démissionnaires. «On a suivi les contrats qu'ils avaient», a-t-il dit, ajoutant quelques «pas de commentaires» au cours du bref entretien.

Sur les raisons poussant les deux hauts dirigeants à démissionner, M. Proulx a expliqué que, Génome Québec ayant atteint une vitesse de croisière, le style de gestion devait changer. Les relations avec les universités devaient notamment être améliorées à la demande du gouvernement du Québec. «Les dirigeants se sont sentis inconfortables (avec le nouveau plan d'affaires)... On demandait plus de collaboration avec les gestionnaires. On demandait plus de flexibilité.»

Les fonds investis par Génome Québec servent à financer des études universitaires sur des sujets aussi complexes que les gènes responsables du cancer ou de l'Alzheimer. L'argent provient de Québec, d'Ottawa et du secteur privé.

Il n'a pas été possible de parler à M. L'Archevêque hier.