Le groupe canado-britannique d'information financière Thomson Reuters (T.TRI) a dit mardi tabler sur une nouvelle croissance de son chiffre d'affaires en 2009, après avoir vu son activité et ses profits augmenter pendant l'exercice 2008 en dépit de la crise économique et financière.

Dans un communiqué, le groupe a précisé que son chiffre d'affaires a augmenté de 8% sur l'ensemble de l'exercice 2008, à 13,4 milliards de dollars US. Son bénéfice d'exploitation excluant certains éléments exceptionnels a quant à lui grimpé de 19%, à 2,8 milliards.

Pendant le seul quatrième trimestre, le bénéfice d'exploitation a augmenté de 13% à 833 millions, pour un chiffre d'affaires stable en données publiées, et en hausse de 5% en données comparables, à 3,4 milliards.

Par division, les ventes de données destinées aux marchés ont reculé de 2% pendant le trimestre, à 1,926 milliard (mais ont augmenté de 4% en données comparables), et à l'intérieur de celles ci, les activités médias ont vu leur chiffre d'affaires baisser de 11% en données publiées, à 106 millions.

L'autre branche d'activité, celle de «données professionnelles» (qui regroupe des bases de données médicales, juridiques, scientifiques et comptables) a quant à elle vu ses ventes augmenter de 3% à 1,487 milliard.

Le groupe a souligné que ces résultats ont été atteints «en dépit de conditions très difficiles».

Concernant les perspectives, alors que le monde s'enfonce dans la récession, le patron du groupe Tom Glocer a indiqué dans le communiqué que son entreprise tablait sur une croissance de son chiffre d'affaires en 2009, sans plus de précision.

Le marché réagissait bien à ces nouvelles, faisant bondir l'action de la compagnie de 8,1% à 30,54 $ mardi matin à la Bourse de Toronto.

Ces résultats sont exprimés en données pro forma, c'est-à-dire comme si le rapprochement qui a donné naissance au groupe avait été réalisé dès le 1er janvier 2007.

Thomson Reuters est issu du rachat par le groupe canadien Thomson Corp du britannique Reuters, devenu effectif le 17 avril dernier.

Le groupe, dont le siège est à New York et qui emploie 50 000 personnes dans 93 pays, est le premier fournisseur mondial d'informations financières, avec une part de marché de 34%, devant l'américain Bloomberg (24%), selon une étude publiée ce mois-ci par le cabinet Burton-Taylor.