L'action de Canwest Global Communications (TSX:CGS) a dégringolé de plus de 17 pour cent vendredi, après que certains médias eurent rapporté que le groupe pourrait être sur le point de s'écrouler à moins que son chef de la direction ne réussisse à trouver du financement de dernière minute.

Le titre de Canwest a cédé 7,5 cents, soit 17,7 pour cent, pour clôturer à 35 cents à la Bourse de Toronto, après avoir touché en cours de séance un nouveau creux pour les 52 dernières semaines, à 31 cents. Le quotidien The Globe and Mail a rapporté vendredi que son chef de la direction, Lionel Asper, avait jusqu'à la fin du mois pour trouver un appui financier suffisant qui pourrait éviter à l'éditeur de journaux et diffuseur télévisuel de devoir se placer sous la protection de la cour contre ses créanciers.

Bien que Canwest n'ait pas voulu commenter l'article du Globe and Mail en particulier, la compagnie a émis un communiqué vendredi pour confirmer qu'elle étudiait toujours ses options, lesquelles comprennent la possibilité de vendre des actifs jugés non essentiels.

«Nous sommes dans un processus très structuré, qui compte un certain nombre d'étapes», a affirmé la compagnie dans un courriel envoyé par le porte-parole John Douglas.

«L'obtention d'une entente de financement avec nos principales banques est l'une de ces étapes, tout comme l'examen de nos actifs non essentiels, la réduction de notre structure de coûts et le refinancement de l'entreprise.»

«Nous amassons actuellement de l'information et examinons un certain nombre d'options afin de pouvoir prendre de bonnes et saines décisions d'affaires qui représentent les meilleurs intérêts des actionnaires de Canwest et de ses employés à long terme.»

La dette de Canwest s'élève à environ 3,9 milliards $.

Selon le Globe and Mail - un concurrent direct du quotidien National Post de Canwest qui appartient à CTVglobemedia, groupe médiatique en concurrence avec Global Television - les investisseurs potentiels veulent que la famille Asper cède le contrôle au chapitre de ses droits de vote en échange d'un investissement en espèces.

Ils pourraient aussi demander à M. Asper de quitter le poste de chef de la direction et exiger l'élimination de la structure à deux catégories de l'actionnariat, qui assure à la famille le contrôle effectif de Canwest.

Le plus important actionnaire de Canwest, après la famille Asper, est Fairfax Financial Holdings (TSX:FFH), qui a graduellement augmenté sa participation dans l'empire médiatique au cours de la dernière année.

Le président et chef de la direction de Fairfax, Prem Watsa, n'a pas voulu confirmer ou infirmer vendredi certaines informations voulant que son entreprise soit intéressée à racheter Canwest pour en fermer le capital.

En décembre dernier, Fairfax a porté sa participation dans Canwest à 22,41 pour cent.