Le géant des télécoms Rogers Communications (T.RCI.B) annonce ce matin qu'il hausse son dividende annuel de 16% même s'il a complètement raté la cible au quatrième trimestre.
La compagnie torontoise prévoit ainsi que son dividende annuel sera de 1,16 $ par action.Le premier dividende trimestriel bonifié, de 29 cents l'action, sera versé le 1er avril aux actionnaires inscrits aux registres le 6 mars.
L'entreprise déclare par ailleurs une perte de 138 millions de dollars ou 22 cents par action au quatrième trimestre en raison de la baisse de valeur d'actifs découlant de la baisse de revenus en télé traditionnelle.
Sans les éléments inhabituels, Rogers déclare un profit de 26 cents l'action, alors que les analystes consultés par Bloomberg prévoyaient 45 cents. Conséquemment, le prix de l'action de Rogers chutait de 6,75% à 32,03 $ mercredi matin à la Bourse de Toronto.
Le chiffre d'affaires a toutefois progressé de 9% à 2,94 milliards et le profit d'exploitation a augmenté de 2% à 902 millions.
Le secteur du sans-fil a procuré beaucoup de croissance avec les ajouts nets d'abonnés se chiffrant à 199 000, incluant 158 000 pour les services postpayés et 400 000 activations de téléphones «intelligents» comme l'iPhone et le BlackBerry. La facture moyenne par abonné au postpayé a monté de 2% à 74,71 $.
Rogers souligne que les nouveaux abonnés qui sont arrivés dans sa cour en raison de l'iPhone choisissent des forfaits de données génèrant une facture considérablement plus élevée que la moyenne. Par contre, le recrutement de ces nouveaux clients coûte plus cher.
Du côté de la filiale Cable, environ 19 000 abonnements se sont ajoutés au service Internet, tandis que la télé numérique a augmenté sa clientèle de 61 000. De plus, 40 000 ajouts nets d'abonnés se sont effectués en téléphonie IP.
«Générer une augmentation de 9% des revenus dans une situation économique de plus en plus ardue est un rendement respectable de la part de Rogers», déclare Alan Horn, PDG par intérim.
«Nos activités sans fil et câblodistribution continuent de générer une bonne croissance des abonnements, ce qui démontre la qualité et l'utilité de nos produits, ajoute-t-il. Nos résultats d'exploitation reflètent l'investissement important mais réussi dans le sans-fil, ce qui fait encore en sorte qu'un nombre important d'utilisateurs de téléphones intelligents rapporteront des revenus plus importants et moins de désabonnements à l'avenir.»
La compagnie déclare qu'au 31 décembre, elle avait accès à 1,8 milliard au sein d'une facilité de crédit bancaire de 2,4 milliards qui prendra fin en juin 2013. Sa dette à long terme s'élevait à 8,5 milliards.