Alors que la plupart des entreprises font face à la récession, le Groupe Conseil OSI passe en deuxième vitesse.

Au cours de l'année, le spécialiste en technologies de l'information compte augmenter son nombre d'employés de plus de 40%!

«On vise à passer le cap des 1000 personnes via de la croissance interne, de nouveaux contrats et une acquisition», dit Louis Pratt, son président.

La société montréalaise veut profiter de son récent contrat de cinq ans avec l'Agence mondiale antidopage pour ouvrir d'autres portes dans le secteur de la sécurité.

 

Depuis une semaine, OSI gère les infrastructures informatiques de l'agence, fait de la vigie technologique et veille à la sécurité de la base de données qui regroupe les informations de 20 000 athlètes.

«C'est un important contrat pour nous, dit M. Pratt. Ça démontre notre expertise pour protéger des données confidentielles.»

Fort de ce savoir-faire, OSI est présentement en discussion avec des banques. «Mais ce sont des négociations assez longues», précise-t-il.

Malgré le ralentissement économique, le spécialiste des technologies de l'information a la chance d'avoir des clients dans les secteurs de l'alimentation et des télécoms (investissements dans le 3G) qui sont relativement peu touchés.

«De plus, ajoute Louis Pratt, nous avons des contrats récurrents de trois à cinq ans. Cela nous apporte une pérennité.»

Au niveau international, OSI mise sur son principal actionnaire, Alyotech, pour faire une percée en France.

Ce groupe français, dirigé par l'homme d'affaires Carlos Bedran, détient 68% de OSI. L'autre 32% appartient à Desjardins capital de risque.

En Europe, Alyotech emploie 700 personnes en France et 200 en Hollande.

«OSI profitera de sa participation au groupe pour offrir des services complémentaires», dit le président.

La société française fait notamment de l'ingénierie pour les secteurs des télécoms, de l'aéronautique et des banques. OSI pourrait faire de la programmation et de l'analyse pour différents projets «J'arrive de Paris et des contrats s'en viennent cette année pour faire de la création d'emplois au Québec», avance le dirigeant.

OSI affiche des revenus annuels de 75 millions engrangés à 95% au Québec et à 5% en France.

Comparativement à ses concurrents, CGI [[|ticker sym='T.GIB.A'|]], LGS et DMR, c'est encore un petit acteur des services en technologies de l'information.

«Mais on fait quand même partie des Top 5 au Québec, précise le président. On grandit rapidement et on est devenu une force crédible auprès des grandes entreprises.»

Son objectif est de prendre la deuxième place au Québec d'ici quelques années. OSI a créé 500 emplois depuis 2006, date du retour de Carlos Bedran dans l'actionnariat et de l'arrivée de Desjardins.

La société a rapidement pris de l'expansion grâce, notamment, à une série d'acquisitions.

Au cours des dernières années, elle a acheté Solutions Exaf, Progisia et le Groupe POS. Et ce n'est pas fini ... «On est en discussions avec d'autres sociétés qui nous ressemblent, dit M. Pratt. On prévoit faire une transaction cette année.»

Pour y arriver, l'entreprise dispose des capitaux nécessaires. «Nous avons les fonds pour accélérer notre croissance dans les prochaines années», ajoute-t-il.

OSI est une entreprise rentable, affirme son dirigeant. Et, si tout va comme prévu, elle a l'intention de s'inscrire éventuellement en Bourse.

C'est à suivre.

 

ACTIVITÉS

Le Groupe Conseil OSI est un spécialiste montréalais des technologies de l'information. Il oeuvre dans les secteurs des télécommunications, des banques, des assurances, du transport et de l'énergie. Au Québec, OSI emploie 700 personnes, pour des revenus de 75 millions. C'est une filiale du groupe français Alyotech, aussi présent en France et dans les Pays-Bas où il compte 900 employés.

DÉFIS

Grandir au Québec et en France.

STRATÉGIES

Croissance interne, acquisitions et alliance avec un partenaire européen.