Le titre du distributeur américain sur internet Amazon.com (AMZN) s'envolait vendredi à la Bourse de New York, alors que le groupe a affiché jeudi soir des bénéfices en hausse soutenue supérieurs aux attentes.

Vers 13h50, le titre grimpait de 17,22% à 58,61 dollars dans un marché en baisse.

«Alors que la vieille garde des sociétés du secteur technologique comme Microsoft, eBay et Yahoo! n'a pas bien vieilli, Amazon est en plein dans la meilleure période de son histoire», a estimé Douglas McIntyre, du site 247wallst.com, estimant que le distributeur avait «quelque chose de magique».

En pleine récession, Amazon.com a affiché un bénéfice net en hausse de 36% à 645 millions de dollars US pour l'année 2008. Rapporté au nombre d'actions, le bénéfice s'établit à 1,49 dollar, contre 1,37 dollar attendu.

Les chiffres fournis par le distributeur sont bien supérieurs aux attentes.

«Le modèle d'entreprise et la stratégie d'Amazon continuent de générer des performances supérieures à la fois à la communauté de la distribution et de l'internet», ont relevé de leur côté les analystes de Deutsche Bank.

Ceux-ci ont revu à la hausse leurs estimations pour 2009, et remonté leur objectif de prix à 65 dollars, contre 57 dollars précédemment.

«Distribution efficace, prix faibles et large sélection» sont les éléments gagnants de la stratégie, ont-ils souligné.

Le distributeur a su gagner en utilisateurs, mais aussi en fréquence d'utilisation, ont noté les analystes de la société de Bourse Jefferies.

Ils sont toutefois restés prudents, relevant qu'Amazon n'avait pas fourni de prévisions pour 2009.

Le groupe a simplement annoncé tabler sur des ventes en hausse, dans une fourchette de 9% à 19% au premier trimestre. Son chiffre d'affaires devrait ainsi s'inscrire entre 4,5 et 4,9 milliards de dollars pour la période janvier-mars.

Mais globalement, la publication a impressionné les analystes.

«Amazon n'est pas simplement bon à ce qu'il fait. Il est bon à ce qu'il va faire. Cela donne à la société une aura qui ressemble fort à celle d'Apple», a jugé Douglas McIntyre.