Barack Obama a des visées extrêmement ambitieuses en matière d'énergie. «Il veut réduire de 80% les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050. Il propose un investissement de 150 milliards sur 10 ans qui pourrait entraîner la création de 5 millions d'emplois et mettre fin aux importations d'énergie du Moyen-Orient et du Venezuela», expose Pierre Lapointe, stratège de la Financière Banque Nationale.

Barack Obama a des visées extrêmement ambitieuses en matière d'énergie. «Il veut réduire de 80% les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050. Il propose un investissement de 150 milliards sur 10 ans qui pourrait entraîner la création de 5 millions d'emplois et mettre fin aux importations d'énergie du Moyen-Orient et du Venezuela», expose Pierre Lapointe, stratège de la Financière Banque Nationale.

Bonne chance! Même les militants verts estiment qu'une telle transition pourrait prendre un quart de siècle.

Mais peu importe le résultat, les efforts d'Obama entraîneront plus de dépenses dans le développement des énergies renouvelables (éolien, solaire, etc.), la production responsable de gaz et de pétrole en sol américain, la mise en oeuvre de technologies au charbon propre (méthane de houille), la construction d'un gazoduc en Alaska, et l'avènement des voitures hybrides, énumère M. Lapointe.

Reste à savoir quelle direction Obama prendra. Du côté des véhicules écologiques, par exemple, favorisera-t-il les véhicules électriques, les hybrides, l'éthanol, les piles à combustible? Cela reste nébuleux.

Autre incertitude: avec l'effondrement du prix du pétrole, les énergies alternatives auront-elles encore le vent dans les voiles? L'indice mondial de l'énergie propre a perdu les deux tiers de sa valeur depuis 2007.

«Était-ce le prix du pétrole élevé ou réellement la conscience environnementale des consommateurs qui avait provoqué l'engouement pour les voitures hybrides?» demande M. Adam. Un indice: les ventes de véhicules gourmands en essence ont déjà remonté au cours des derniers mois.