Les prix du pétrole ont ouvert en baisse à New York vendredi, pénalisés par un dollar fort, ainsi que par la faiblesse des marchés boursiers dans le monde, reflets des inquiétudes persistantes sur l'état de l'économie.

Les prix du pétrole ont ouvert en baisse à New York vendredi, pénalisés par un dollar fort, ainsi que par la faiblesse des marchés boursiers dans le monde, reflets des inquiétudes persistantes sur l'état de l'économie.

Vers 9h05 sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude pour livraison en mars s'échangeait à 42,45$ US, en baisse de 1,22$ US par rapport à son cours de clôture de jeudi.

«L'explication est simple: un dollar extrêmement fort couplé à la faiblesse des indices boursiers mondiaux», a résumé Ellis Eckland, analyste indépendant.

La monnaie américaine, dans laquelle sont libellés les échanges, gagnait près de deux cents face à l'euro, profitant de la prudence des investisseurs face à de vives inquiétudes sur l'état de l'économie mondiale et plus particulièrement du système bancaire.

Ces inquiétudes se reflétaient vendredi dans la chute des indices boursiers.

Le cours du contrat pour livraison en mars se maintenaient toutefois au-dessus des 42$ US, résistant à un nouvelle progression des stocks aux États-Unis mise en lumière la veille par le rapport hebdomadaire du département à l'Energie.

Les réserves de pétrole brut et celles d'essence ont ainsi augmenté de plus de 6 millions de barils au cours de la semaine achevée le 16 janvier. Et les stocks d'or noir continuent de s'accumuler à Cushing (Oklahoma, sud des États-Unis), le principal terminal pétrolier américain, une situation qui devrait normalement peser, comme cela a été le cas pour le contrat de février, sur les contrats à court terme.

Or le décalage (ou «contango») avec les contrats à plus long terme s'est nettement réduit, ainsi qu'avec les prix du Brent échangé à Londres.

«On se demande si ce n'est pas de la spéculation de la part des courtiers, souvent mieux informés, qui savent quelque chose sur les livraisons en provenance des pays membres de l'Opep», l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, a indiqué Ellis Eckland.

Le cartel a multiplié les interventions pour faire pression sur le marché et arrêter la dégringolade des prix.