La Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada, plus grand réseau de chemin de fer au pays, a haussé jeudi son dividende de 10 pour cent malgré un recul de son bénéfice net du quatrième trimestre à 573 millions $, principalement en raison d'importants gains inscrits aux résultats de l'année précédente.

La Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada, plus grand réseau de chemin de fer au pays, a haussé jeudi son dividende de 10 pour cent malgré un recul de son bénéfice net du quatrième trimestre à 573 millions $, principalement en raison d'importants gains inscrits aux résultats de l'année précédente.

La société montréalaise a affiché un bénéfice de 1,21 $ par action pour le trimestre terminé le 31 décembre, lequel comprend un recouvrement d'impôts de 42 millions $. En excluant cet élément, le bénéfice aurait été de 531 millions $, soit 1,12 $ l'action.

En comparaison, les profits du quatrième trimestre de l'an dernier étaient de 833 millions $, soit 1,68 $ l'action, alors que le chemin de fer profitait d'un recouvrement d'impôts de 284 millions $ et d'un gain de 64 millions $ lié à la vente de son siège social à Montréal.

De plus, le CN avait profité en 2007 d'un gain de 41 millions $ sur la vente du chemin de fer English Welsh and Scottish Railway.

En excluant ces éléments extraordinaires, le bénéfice ajusté du CN pour le dernier trimestre de 2007 était de 444 millions $, soit 90 cents l'action.

Les revenus du dernier trimestre de l'exercice 2008 ont affiché une croissance de 13 pour cent pour atteindre 2,2 milliards $.

Les résultats sont supérieurs aux attentes des analystes. Ceux sondés par la firme Thomson Financial tablaient sur un bénéfice par action de 1,01 $ à partir de revenus de 2,04 milliards $.

Les transporteurs ferroviaires nord-américains ont encaissé de dramatiques baisses des volumes à compter d'octobre, qui se sont poursuivies en décembre. Ces diminutions ont atteint entre 6,9 pour cent, dans le cas de Burlington Northern, et 11,3 pour cent, pour Union Pacific.

Le volume du CN a chuté de 9,8 pour cent.

Le président-directeur général du CN, Hunter Harrison, a estimé que le transporteur affichait une belle performance au quatrième trimestre en dépit de la forte diminution des volumes.

Deux facteurs ont permis d'amortir le choc, compensant l'effet de la faiblesse des volumes sur les résultats de l'entreprise. L'un deux a été la baisse de la valeur du dollar canadien par rapport à la devise américaine, qui a eu une incidence favorable sur la conversion en dollars canadiens des produits et charges d'exploitation libellés en dollars américains. Le deuxième a été le délai de deux mois nécessaire pour que la diminution des prix du carburant se reflète dans le supplément carburant du CN.

«L'économie nord-américaine est en récession et nous ignorons quelles en seront la durée et la profondeur», a indiqué M. Harrison, jeudi, une fois les marchés fermés.

«Même si la demande générale de transport de marchandises est beaucoup plus faible, la principale force d'impulsion de notre entreprise - la demande de transport fiable, efficace et à prix concurrentiel - demeure inchangée. Pour atteindre nos objectifs à long terme, nous continuerons à appliquer la rigueur en matière de prix et à exploiter les occasions qui vont au-delà des considérations liées au cycle économique», a-t-il ajouté.

L'action du CN a retraité jeudi de 55 cents, à 39,95 $, à la Bourse de Toronto. Les résultats de l'entreprise ont cependant été dévoilés après la fermeture des marchés.