Les révélations sur l'ampleur du déficit canadien (64 milliards sur deux ans) ont causé une pression à la hausse sur le marché obligataire canadien cette semaine.

Les révélations sur l'ampleur du déficit canadien (64 milliards sur deux ans) ont causé une pression à la hausse sur le marché obligataire canadien cette semaine.

«Ce que ça veut dire, en particulier pour les taux à long terme en particulier, c'est qu'il y aura plus de dette qui parviendra au marché, plus d'offre d'obligation, et ça fait augmenter les taux d'intérêt», explique Benoît Durocher, vice-président exécutif et chef stratège économique chez Addenda Capital.

Cette information est arrivée en même temps que le Rapport sur la politique monétaire de la Banque du Canada, qui, avec un portrait plus sombre que ce le la banque prévoyait en octobre, aurait pu avoir un effet à la baisse sur les taux.

Les taux des obligations 30 ans canadiens sont passés à 3,65 %, en hausse de 11 points de base sur une période d'une semaine.

En fait, les taux ont augmenté partout sur la courbe. Les obligations de deux ans ont augmenté de 28 points, pour s'établir à 1,25 %.

Aux États-Unis, la hausse des taux à long terme a été encore plus marquée qu'au Canada cette semaine (44 points, taux à 3,32 %). Le marché accorde de plus en plus d'importance à au financement des mesures de stimulation de l'économie.

Cette hausse vient corriger ce que Benoît Durocher appelle «l'exagération» de la fin de 2008, alors que plusieurs investisseurs allaient chercher refuge dans les obligations, ce qui a fait baisser les taux.

«Les nombreuses interventions des banques centrales et des gouvernements font en sorte que le marché financier est plus stabilisé», dit M. Durocher.