L'équipementier en télécoms Nortel (T.NT) est mort dans sa forme actuelle, peu importe ce qui arrivera dans le cadre sa restructuration avec la protection de la cour.

L'équipementier en télécoms Nortel [[|ticker sym='T.NT'|]] est mort dans sa forme actuelle, peu importe ce qui arrivera dans le cadre sa restructuration avec la protection de la cour.

C'est du moins ce que croit Amit Kaminer, analyste en télécommunications pour la firme torontoise SeaBoard Group.

Répondant aux questions de LaPresseAffaires.com, cet expert n'a pas hésité à dire que les changements qui auront lieu seront profonds... et qu'ils ont déjà commencé.

«C'est la question la plus importante, lance-t-il. Nortel, qu'elle émerge ou non de ce processus, sera une compagnie différente. La direction a déjà pris des mesures avec la vente de Metro Ethernet Networks, le démantèlement de la recherche et développement centrale pour placer ses activités au sein des différentes divisions.»

«On préparait déjà la compagnie pour une vente ou un avenir différent, martèle l'analyste. Mais il est encore tôt dire comment ça finira.»

Chose certaine, Nortel pouvait difficilement sortir du marasme d'elle-même.

«Nortel a tout le talent qu'il faut mais son problème vient de la confiance, affirme Amit Kaminer. Comment convaincre le client actuel, et celui que vous tentez de séduire, que vous serez là encore longtemps ? C'est difficile, dans le monde de l'équipement en télécoms, de remplir le carnet de commandes sans cette confiance. Ce n'est pas seulement la vente de boîtes qui compte, mais aussi la capacité de préparer le futur. Il faut fournir du soutien et surtout un partenariat solide aux clients.»

Sans la confiance, il faut se battre pour chaque contrat tant au niveau des prix que de la qualité, souligne l'analyste. Le tout dans un contexte où les Chinois envahissent le secteur des produits à plus bas prix.

«La concurrence est de plus en plus forte et les marges sont moins intéressantes qu'auparavant, souligne M. Kaminer. Aussi, Nokia Siemens et les autres concurrents sont aussi difficiles à battre.»

La division CDMA, une technologie traditionnelle de sans-fil, est souvent citée comme une division que des adversaires voudraient racheter.

Amit Kaminer croit plutôt que l'avenir est prometteur pour des technologies plus récentes. Il cite par exemple le partenariat de Bell et Telus vers un réseau High Speed Packet Access (HSPA).

Le CDMA intéresse surtout les nouveaux acteurs et les marchés de sans-fil moins développés.

«Ce qui est plus intéressant, c'est le 4G, dit-il. Nortel a des partenariats comme celui avec IBM. Il faudra surveiller cela de près car c'est une division futuriste. Mais ce ne sont pas toutes les divisions qui seront vendues. Il est difficile de vendre les activités dans le climat économique actuel.»