Les épargnants et institutions financières du Canada voient peut-être le bout du tunnel dans la crise du papier commercial adossé à des actifs, grâce au feu vert pour sa restructuration.

Les épargnants et institutions financières du Canada voient peut-être le bout du tunnel dans la crise du papier commercial adossé à des actifs, grâce au feu vert pour sa restructuration.

En effet, le juge Colin Campbell, de la Cour supérieure de l'Ontario, a donné son aval à la restructuration menée par un comité spécial dirigé par l'avocat Purdy Crawford.

Le juge Campbell est donc d'accord pour que 32 G$ de titres adossés à des actifs soient échangés pour de nouveaux placements que les investisseurs pourront détenir ou vendre.

Si tout se déroule comme prévu, l'échange sera effectué à partir du 16 janvier.

Le plan prévoit que 1750 individus recevront dès la semaine prochaine un remboursement pour ce placement qui a pour le moins mal tourné parce que les firmes Canaccord Capital et Credential Securities ont déjà accepté de racheter 186 M$ de titres.

Pour leur part, les gouvernements à Ottawa, en Alberta, en Ontario et au Québec on mis 4,45 G$ de côté pour les investisseurs, au cas où les banques feraient des appels sur marge. Les banquiers ont promis de ne pas en faire pour 18 mois.

Ça fait 17 mois que le comité Crawford planche sur la restructuration du PCAA. Celui-ci est bloqué depuis août 2007, quand la crise hypothécaire américaine a mis en danger ce véhicule de placement.

«Nous avons restructuré tout le marché», a déclaré Purdy Crawford devant les micros après avoir entendu la décision du juge.

Toutefois, l'avocat a rappelé que les institutions financières impliquées dans le dossier doivent signer des milliers de documents avant que tout ne soit en ordre.

Il a aussi demandé aux autorités réglementaires de se pencher sur la situation qui a permis à un placement jugé aussi sûr que des obligations gouvernementales et mal compris de devenir impossible à liquider.

La Caisse de dépôt et placement du Québec fait partie des investisseurs qui détiennent du papier commercial faisant l'objet de la restructuration.

Avec Bloomberg