Le succès de la formation des 13 premiers étudiants chinois accueillis en 2006 a fait la réputation de Cargair. Depuis, la manne chinoise a représenté tout un potentiel de croissance pour l'entreprise. Mais les 75 Chinois qui sont de passage à l'école ne représentent que la moitié des étudiants de Cargair.

Le succès de la formation des 13 premiers étudiants chinois accueillis en 2006 a fait la réputation de Cargair. Depuis, la manne chinoise a représenté tout un potentiel de croissance pour l'entreprise. Mais les 75 Chinois qui sont de passage à l'école ne représentent que la moitié des étudiants de Cargair.

«C'était important que les autres clients ne se sentent pas mis de côté», dit la présidente, Josée Prud'homme, qui rappelle que l'école a accueilli des élèves de 51 pays depuis 10 ans.

L'entreprise a donc doublé la superficie de ses locaux pour éviter que tout le monde soit tassé. Elle a acheté l'immeuble voisin pour y placer un simulateur de vol d'un demi-million de dollars. Ce simulateur reproduit le Beechcraft King Air, un avion de neuf places.

Cargair/Max Aviation possédait un seul King Air en 2000. L'entreprise en a ajouté cinq depuis, au coût unitaire d'un million de dollars. Le parc total a gonflé de 30% pour passer à 36 appareils. La compagnie compte 95 employés, dont 35 instructeurs.

L'entreprise familiale existe depuis 1967, quand le grand-père de Josée Prud'homme, Victorien, a acquis Cargair. La PME, qui exploitait un avion de brousse, allait devenir un important transporteur et gérer une quarantaine de camps de chasse et de pêche dans le Nord.

Mais le fils de Victorien, Guy Prud'homme, a vu que le secteur des avions de brousse était sur le déclin. Il a vendu la division il y a deux ans. "La vision de mon père aura été de miser sur la diversification", raconte Josée Prud'homme.

Après l'achat d'une première école de pilotage à la fin des années 80, l'entreprise a mis la main en 1996 sur Max Aviation, un service de nolisement dont la clientèle comprend aujourd'hui le premier ministre Jean Charest, ainsi que plusieurs ministres et gens d'affaires.

Selon Josée Prud'homme, le défi est maintenant de faire connaître le nolisement et de défaire la perception d'un service inabordable.

Guy Prud'homme est aujourd'hui président du conseil de Cargair/Max Aviation. Son neveu Pierre Prud'homme Roy est vice-président et responsable de la maintenance des appareils, alors que son autre neveu Louis-Martin Roy est pilote et mécanicien.