Meubles Léon (T.LNF), de Toronto, vise des résultats records en 2009 grâce à la multiplication des promotions, malgré la récession qui frappe les achats de biens durables, comme ceux des maisons et des autos.

Meubles Léon [[|ticker sym='T.LNF'|]], de Toronto, vise des résultats records en 2009 grâce à la multiplication des promotions, malgré la récession qui frappe les achats de biens durables, comme ceux des maisons et des autos.

Terry Leon, président et chef de la direction, reconnaît à La Presse Affaires que «la première moitié de 2009 sera difficile, mais il veut encore «augmenter les ventes et les profits cette année».

Léon a réalisé sa 13e année record d'affilée en 2007, et 2008 s'annonce très bien. Les résultats du quatrième trimestre ne seront dévoilés que le mois prochain, «mais ceux du troisième trimestre ont été très bons», souligne Terry Leon, avec des profits de 17,5 millions de dollars et des revenus de 203 millions. Le détaillant, qui exploite 64 magasins de meubles au Canada, a dépassé les 58 millions de profits en 2007. Ses revenus ont été de 637,5 millions.

Terry Leon est très emballé pour 2009, car la chaîne va célébrer son 100e anniversaire par des événements et promotions qui devraient attirer plus que les 20 millions de visiteurs habituels. Demain, Léon soulignera le début des célébrations du centenaire en sonnant la cloche de l'ouverture de la séance de la Bourse de Toronto.

Meubles Léon approche du milliard de ventes au détail (883 millions en 2007), souligne le président. L'entreprise possède aussi depuis un an Appliance Canada, qui fait dans la vente en gros d'électroménagers destinés à la construction haut de gamme.

Léon ne précise pas la part de ses affaires qui provient d'Appliance Canada, «mais ça va plutôt bien avec cette firme liée à la construction, malgré la récession», note le président.

Au Québec, avec six magasins (dont à Anjou, Dorval, Saint-Hubert, Beauport et Sainte-Foy), «Léon n'a jamais connu d'aussi bons résultats», ajoute le président.

Cette année, le détaillant va procéder à une rénovation majeure de son magasin de Laval et envisager une ou deux ouvertures au Québec. «Ça va dépendre de nos trois stratégies: rénover nos immeubles (la plupart possédés), faire des acquisitions ou louer d'autres locaux à partir de l'automne prochain», explique le président. Au cours des 12 dernières années, presque tous les magasins de la chaîne ont déjà été rénovés.

Par ailleurs, Léon ouvrira cette année son nouveau magasin de Toronto (à la rotonde ferroviaire Roundhouse), certifié LEED (Leadership in Energy&Environmental Design), et pourrait en lancer d'autres au pays. Aucune fermeture n'est envisagée.

Sur les 64 magasins, 28 sont exploités par des franchisés, mais le président ne donne pas de détails précis sur leurs résultats. «Plus petits, dans des villes plus modestes, les magasins franchisés sont exploités par de très bons entrepreneurs, qui gardent Léon en contact direct avec le marché.»

Si Terry Leon a ralenti les investissements l'an dernier, parce qu'il dit avoir vu venir la récession, il va peut-être les augmenter en 2009, au moment approprié.

Il n'est pas question de sabrer le personnel (plus de 3750 associés), ni les stocks. «Au contraire, on prévoit augmenter les approvisionnements.»

L'histoire de Meubles Léon a commencé quand Ablan Leon, immigrant d'origine libanaise, a acheté un matelas à son fils, en cadeau de mariage, et qu'un passant l'a racheté, à bon prix. Le fondateur a alors compris que la vente de meubles pouvait être plus payante que celle des vêtements.

La famille Leon détient toujours la majorité des actions de la chaîne. Plusieurs employés travaillent depuis 25 ans chez Léon et profitent d'un programme de participation aux bénéfices de cette entreprise sans dette à long terme.