Contrairement à son concurrent français Alstom, Bombardier n'a pas l'intention de se plaindre des pratiques commerciales de la Chine dans le domaine ferroviaire.

Contrairement à son concurrent français Alstom, Bombardier n'a pas l'intention de se plaindre des pratiques commerciales de la Chine dans le domaine ferroviaire.

Dans un entretien accordé au quotidien britannique Financial Times au début du mois, le chef de la direction d'Alstom Transport, Philippe Mellier, a accusé les entreprises chinoises de vouloir exporter du matériel roulant développé grâce à des transferts de technologies mis en place par constructeurs occidentaux.

En outre, la Chine est de plus en plus fermée aux sociétés étrangères, puisqu'elle exige que ses nouveaux trains rapides soient non seulement construits, mais aussi conçus dans le pays, a soutenu M. Mellier.

Bombardier Transport, qui a créé trois coentreprises avec des partenaires chinois, n'entend pas jouer le même jeu qu'Alstom. Le Chine «est un marché stratégique et prometteur», a affirmé lundi un porte-parole de l'entreprise, David Slack, au cours d'un entretien téléphonique.

Et si Bombardier avait des problèmes à faire respecter ses accords de transfert de technologies, «nous soulèverions la question auprès des clients et des parties prenantes, et non dans la presse», a souligné M. Slack.

Ces derniers mois, des constructeurs chinois ont commencé à soumissionner pour des appels d'offres ouverts dans des pays occidentaux. Au Royaume-Uni, la division ferroviaire de la multinationale québécoise est ainsi en concurrence avec une entreprise chinoise pour un contrat de 300 millions de livres (541 millions $) visant la construction de 200 trains.

Bombardier «a l'habitude d'être en concurrence avec des entreprises provenant de plusieurs pays», a rétorqué David Slack.

Samedi, le ministère chinois des Chemins de fer a démenti les allégations d'Alstom, soutenant que le marché national demeurait ouvert aux entreprises étrangères et que les sociétés chinoises ne s'adonnaient pas au «vol» de technologies occidentales.

Pékin a toutefois reconnu que la prochaine génération de trains à haute vitesse chinois, qui pourront atteindre une vitesse de 350 kilomètres à l'heure, seront développés entièrement dans le pays, et non avec le concours d'entreprises étrangères.

L'action de Bombardier a clôturé lundi en baisse de 5,5 pour cent à 4,46 $, à la Bourse de Toronto.