L'équipe économique de Barack Obama a annoncé samedi que le plan de relance du président élu se fixait désormais pour objectif de créer 3,5 millions d'emplois sur deux ans pour contribuer à sortir l'économie américaine de l'ornière.

L'équipe économique de Barack Obama a annoncé samedi que le plan de relance du président élu se fixait désormais pour objectif de créer 3,5 millions d'emplois sur deux ans pour contribuer à sortir l'économie américaine de l'ornière.

Alors que les Etats-Unis ont perdu plus d'un million d'emplois au cours des deux derniers mois, l'analyse économique rendue publique samedi réévalue à la hausse le nombre de nouveaux postes qu'induirait le dispositif de relance de 775 milliards de dollars (575 milliards d'euros) proposé par le président-élu. Dans sa première mouture, ce plan prévoyait la création de trois millions d'emplois.

Les conseillers de Barack Obama notent cependant dans ce document de 14 pages que le plan comprend ôôd'importantes marges d'erreur» en raison des incertitudes qu'implique la prospective économique. De fait, nul ne sait encore -pas même les économistes de l'équipe Obama- quelle version du plan sera soumise au vote du Congrès.

La question de l'emploi se fait plus pressante pour M. Obama depuis la publication vendredi des chiffres du département du Travail faisant état de la perte de 524.000 emplois en décembre, ce qui porte le taux de chômage aux Etats-Unis à 7,2% de la population active, son plus haut niveau depuis 16 ans.

L'économie américaine a détruit 2,6 millions d'emplois en 2008. Dans le même temps, 3,4 autres millions d'Américains sont passés malgré eux à un emploi à temps partiel, comme l'a rappelé le président-élu dans son adresse radiophonique hebdomadaire, également diffusée en ligne sur le site YouTube.

L'équipe de transition estime qu'en cas de rejet du plan de relance par le Congrès, trois à quatre millions d'emplois supplémentaires disparaîtraient avant la fin de la récession. de même source on ajoute que l'adoption du plan permettrait de faire baisser le taux de chômage de 1,8 point de pourcentage fin 2010.

«Ces chiffres viennent sèchement rappeler que nous ne pouvons tout simplement pas continuer au rythme actuel», a expliqué Barack Obama.

«Les économistes de tous les horizons nous disent que, si rien n'est fait, cette récession pourrait se prolonger des années et le chômage atteindre un niveau à deux chiffres», a-t-il souligné à dix jours de son investiture. «Et ils nous avertissent que notre nation pourrait perdre cette marge compétitive sur laquelle s'appuient notre force et notre rang dans le monde.»

Le président élu s'est essentiellement consacré cette semaine à répondre aux critiques sur son programme économique. S'il a pris soin de ne pas interférer dans les dossiers de politique étrangère, qui restent à ses yeux du ressort de l'administration sortante, Barack Obama ne s'est pas privé de dénoncer le bilan intérieur de George W. Bush, dénonçant notamment l'état de l'économie dont il héritera le 20 janvier.

«Nous n'allons pas seulement créer des emplois, nous allons aussi fournir une aide à ceux qui ont perdu le leur ainsi qu'aux Etats et aux familles les plus durement affectés par la crise», a affirmé Barack Obama. Cet effort implique, selon lui, une unanimité politique pour étendre l'assurance chômage et la couverture santé, une déduction fiscale de 1.000 dollars pour 95% des familles et une assistance aux Etats pour leur épargner de douloureuses réductions budgétaires dans des services essentiels comme la police, la lutte contre les incendies, l'éducation et les soins de santé».

«Il n'est pas trop tard pour changer de direction, mais seulement si nous agissons immédiatement et massivement. Notre première tâche est de remettre les gens au travail et de refaire fonctionner notre économie», a-t-il plaidé.