Le groupe japonais de services financiers Nomura Holdings a annoncé lundi qu'il allait reprendre la totalité des actifs de la banque d'affaires américaine en dépôt de bilan Lehman Brothers en Asie-Pacifique, pour un montant non précisé.

Le groupe japonais de services financiers Nomura Holdings a annoncé lundi qu'il allait reprendre la totalité des actifs de la banque d'affaires américaine en dépôt de bilan Lehman Brothers en Asie-Pacifique, pour un montant non précisé.

Les quelque 3000 employés de Lehman Brothers dans la région, notamment au Japon et en Australie, se verront tous offrir un travail chez Nomura, a assuré le groupe dans un communiqué.

Cette opération «va accroître significativement notre envergure en Asie», s'est félicité dans ce communiqué le PDG de Nomura, Kenichi Watanabe.

«Les affaires que nous achetons sont extrêmement efficaces et sont dotées d'excellents cadres et personnels. C'est une occasion qui ne se présente qu'une fois par génération», a-t-il estimé.

Le montant du rachat n'a pas été précisé. Selon Dow Jones Newswires, il atteint 225 M$.

Nomura l'a emporté face aux banques britanniques Standard Chartered et Barclays.

Cette dernière avait déjà racheté la semaine dernière à bas prix les activités de Lehman Brothers aux États-Unis, ainsi que le siège de la banque à New York et deux centres de traitement de données dans le New Jersey.

Selon des informations de presse parues durant le weekend, Nomura est également intéressée par les actifs de Lehman Brothers en Europe, en concurrence avec Barclays et avec la banque française BNP.

«Notre capacité à saisir cette occasion malgré une telle volatilité sur les marchés reflète notre force financière, et démontre à quel point nous avons bien géré la crise du crédit. Cette transaction constitue un couronnement pour notre stratégie», s'est encore félicité le PDG de Nomura.

Nomura Holdings, la principale maison de courtage japonaise, est pourtant l'une des institutions financières de l'archipel qui a le plus souffert de la crise des prêts hypothécaires à risques américains «subprime».

Elle a subi lors de l'exercice 2007-2008 (avril-mars) sa première perte nette annuelle en neuf ans et est restée dans le rouge au premier trimestre 2008-2009.

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