L'auteur de livres sur l'investissement Gordon Pape estime que cette occasion est tout à fait indiquée pour les personnes ayant vraiment envie de se départir de certains de leurs titres.

L'auteur de livres sur l'investissement Gordon Pape estime que cette occasion est tout à fait indiquée pour les personnes ayant vraiment envie de se départir de certains de leurs titres.

Jeudi, la Bourse de Toronto a clôturé en hausse de 1,57 pour cent, ce qui mettait un terme à trois jours consécutifs de pertes.

Selon Gordon Pape, les chutes abruptes dans les marchés boursiers sont historiquement suivies par des reprises à la hausse momentanées, alors que des chasseurs d'aubaines font leur entrée en scène. Et bien qu'elles soient habituellement éphémères, ces remontées représentent tout de même une occasion pour minimiser les pertes.

Un tel scénario s'est produit au tournant du siècle lorsqu'une série de reprises avait donné à penser que le pire était passé. Mais la situation s'était empirée et le marché haussier ne s'est amorcé qu'en 2003.

Mercredi, M. Pape a prédit que le marché se corrigerait à la hausse, alors que le marché baissier continue à chercher le fond. Mais cette reprise ne sera que de courte durée, a-t-il prévenu.

«Je ne crois pas qu'on verra le marché se retourner soudainement pour passer de marché baissier à haussier.»

Adrian Mastracci, un gestionnaire de portefeuille pour la firme KCM Wealth Management, croit que puisque la conservation du capital est actuellement le principal objectif de la majorité des investisseurs, il est important de contrôler ce que l'on peut.

Il suggère aux investisseurs de réduire les coûts d'investissement et de suivre un plan de tolérance au risque qui leur aideront à décider du moment pour vendre des titres qui ne performent pas bien. D'après lui, la plupart des personnes peuvent tolérer des pertes de 15 à 25 pour cent.

«Vendez la moitié (des actions) si elles atteignent votre seuil, vendez le reste si elles baissent d'encore 10 pour cent», a recommandé M. Mastracci lors d'une interview.

Le gestionnaire de portefeuille a en outre conseillé aux investisseurs ne pouvant tolérer l'agitation des marchés à la baisse d'attendre et de plutôt opter pour des placements, tels que les bons du Trésor, les certificats de placement garanti et les acceptations bancaires.

Le mot d'ordre pour Adrian Mastracci: diversification.

«Nous vivons des temps inhabituels, faites de la diversification votre meilleur ami», a-t-il lancé.

Gordon Pape ajoute pour sa part que les investisseurs qui ont réduit leurs portefeuilles d'actions ou qui sont à l'aise avec la volatilité devraient demeurer dans les marchés.

«Si vous détenez des actions et des fonds communs de placement de bonne qualité, je ne les vendrais pas», a conseillé l'auteur.