Depuis lundi, le volume d'appels provenant de nouveaux clients est en nette augmentation aux Serres du Saint-Laurent.

Depuis lundi, le volume d'appels provenant de nouveaux clients est en nette augmentation aux Serres du Saint-Laurent.

En raison de l'épidémie de salmonelle qui sévit aux États-Unis, plusieurs chaînes de restauration ont choisi, du moins temporairement, de se tourner vers le producteur de la fameuse tomate Savoura pour être en mesure de continuer à intégrer le fruit rouge à leurs mets.

«Nous privilégions bien entendu nos clients actuels, mais il y a encore de la place pour répondre à de nouvelles demandes, sinon à toutes les demandes», a indiqué, hier, au Soleil, la directrice des ventes et du marketing des Serres du Saint-Laurent, Marie Gosselin.

Le plus gros producteur de tomates en serre du Québec, qui approvisionne déjà toutes les rôtisseries St-Hubert de la région de Québec de même que l'ensemble des restaurants Dunkin' Donuts de la province, voit évidemment dans la crise des tomates américaines contaminées une occasion d'élargir son marché.

«Si la chose est nécessaire, nous sommes même disposés à diminuer notre volume d'exportation pour satisfaire aux besoins de nos nouveaux clients», a déclaré la porte-parole du producteur de tomates, qui souhaite bien entendu pouvoir conserver cette clientèle inespérée une fois la situation revenue à la normale chez nos voisins du sud.

L'entreprise, qui produit près de 250 tonnes métriques par semaine de toutes les variétés de tomates et qui occupe plus de 50 % du marché québécois, admet toutefois ne pas pouvoir rivaliser avec le prix du produit américain.

«Il faut savoir que les tomates du Québec, notamment celles qui sont cultivées en serres, coûtent plus cher à produire que les tomates de champs des États-Unis. Les fruits récoltés ici sont par contre plus savoureux, de meilleure qualité et ne présentent aucun risque pour la santé», poursuit Mme Gosselin.

Par ailleurs, les producteurs québécois de tomates ont publié hier un communiqué pour faire savoir à la population que les tomates de serre d'ici étaient saines. Ils craignent de subir le même sort que les producteurs d'épinards, qui avaient perdu beaucoup de clients et d'argent lors de l'épisode de contamination de 2006 avec laquelle ils n'avaient rien à voir.