Le prix du baril de pétrole a touché pour la première fois le seuil des 117 $, vendredi à New York, à la suite de nouvelles perturbations de la production au Nigeria, premier producteur africain d'or noir.

Le prix du baril de pétrole a touché pour la première fois le seuil des 117 $, vendredi à New York, à la suite de nouvelles perturbations de la production au Nigeria, premier producteur africain d'or noir.

Le baril de «light sweet crude» est monté à 117 $ sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), avant de se replier par la suite à 116,81 $.

Le pétrole Brent de la Mer du Nord, plus lourd et plus soufré, a lui aussi battu un nouveau record à Londres, en dépassant les 114 $ à 114,22 $.

Cette nouvelle flambée des prix est due, selon les analystes, aux sabotages d'un oléoduc, exploité par une filiale du groupe pétrolier Shell, dans la région pétrolière du delta du Niger, au sud du Nigeria.

Le MEND, principal mouvement armé dans le delta du Niger, a revendiqué vendredi le sabotage du terminal d'exportation pétrolière de Bonny, soit le plus important au Nigeria avec une capacité de stockage d'environ sept millions de barils de brut.

«Jeudi 17 avril 2008 à 22H30, des commandos du Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger (MEND) ont saboté un important oléoduc de la compagnie Shell à Adamakiri dans l'état de Rivers au Nigeria», écrit le MEND dans un communiqué transmis à l'AFP.

Le groupe a ajouté qu'il allait poursuivre ses attaques et que «de nombreuses autres sont à venir».

Le Nigeria a vu environ un quart de sa production totale réduite en raison des violences dans les zones pétrolières depuis janvier 2006.