Future Shop va presque tripler le nombre de ses ouvertures de magasins en 2008 au Québec et veut doubler d'ici 2010 sa part des ventes d'électroménagers dans ce marché.

Future Shop va presque tripler le nombre de ses ouvertures de magasins en 2008 au Québec et veut doubler d'ici 2010 sa part des ventes d'électroménagers dans ce marché.

Après l'ajout de deux succursales en 2007, à Vaudreuil et Granby, Future Shop va investir plus de 20 millions cette année dans l'ouverture de cinq magasins et la relocalisation de celui de Sherbrooke, précise Thierry Lopez, directeur du marketing au Québec.

La chaîne canadienne de Burnaby, en Colombie-Britannique, a déjà lancé un magasin au Quartier Dix30 de Brossard, en mai dernier, et va en ouvrir quatre autres, l'automne prochain, au Faubourg Boisbriand, à Saint-Jean-sur-Richelieu, à Drummondville et à Rimouski. «C'est une grosse année. Le réseau québécois passera ainsi de 24 à 29 magasins. Plus de 400 emplois seront créés», souligne-t-il.

Bonne performance

Cette offensive s'explique par la bonne performance des dernières années au Québec et par l'absence de la chaîne dans des villes en croissance. «Des clients attendent l'ouverture des magasins avec impatience», dit le directeur.

Future Shop mise beaucoup par ailleurs sur les électroménagers dont elle veut «doubler sa part de marché en trois ou quatre ans», malgré la grande concurrence des détaillants du secteur. La chaîne attire surtout la clientèle masculine avec ses technologies, mais elle vise davantage la féminine avec les électros, note Thierry Lopez. Après une entente avec Kitchen Aid, Future Shop vient d'ajouter ces produits à sa gamme d'électros de LG.

La chaîne en a profité pour renouveler la présentation de ces appareils, non plus alignés en rang d'oignons, mais placés dans un décor de cuisine dans les 133 magasins canadiens.

Sans atteindre le prix d'une mini-auto, les nouveaux électros peuvent maintenant coûter cher. «Future Shop garantit toutefois le plus bas prix», assure Thierry Lopez.

Un trio d'électros d'une marque donnée coûtera ainsi moins de 1000$, mais un autre, cinq fois plus.

Les gains de Future Shop dans les électros pourront se faire aux dépens de Corbeil, Brault&Martineau, Brick et «tous les autres détaillants, mais la stratégie vise plutôt à répondre à la demande de la clientèle, affirme le directeur. La part de marché demeure encore minime, mais on a vu le grand potentiel».

Un peu à l'exemple de Best Buy et de sa Geek Squad, la filiale Future Shop a par ailleurs lancé hier son nouveau service d'installation ConnectPro, pour l'audio d'auto, le cinéma maison et l'ordinateur. «L'offre d'installation et de réparation devient plus intégrée, dans le prolongement naturel de ventes» d'appareils sophistiqués, explique Thierry Lopez.

Un sondage d'AskingCanadians.com a montré que 46% des Canadiens considèrent les appareils électroniques comme indispensables à la maison.

Le défi, c'est toutefois le manque de temps (43%) et de compétences (41%) pour les brancher correctement. L'installation d'un poste de radio d'auto coûtera 50$ et celle d'un cinéma maison variera entre 100$ et quelques milliers de dollars.