À ce qu'on dit, les vénérables États-Unis d'Amérique ne seraient plus qu'à un poil d'entrer en récession. Certaines institutions comme la Banque de Montréal croient plutôt que l'Oncle Sam est déjà dans la terrible période. Difficile de s'y retrouver.

À ce qu'on dit, les vénérables États-Unis d'Amérique ne seraient plus qu'à un poil d'entrer en récession. Certaines institutions comme la Banque de Montréal croient plutôt que l'Oncle Sam est déjà dans la terrible période. Difficile de s'y retrouver.

Avec ces perspectives plutôt obscures, les investisseurs ont peur. Pour preuve, les derniers soubresauts sur les marchés qui ont plongé et remonté depuis le début de la semaine.

Pour éviter les mauvais choix, LaPresseAffaires.com a parlé avec deux spécialistes. Quels secteurs sont risqués en temps de récession ? Quels titres doit-on privilégier ? Les «in» et les «out» finalement de l'investisseur qui ne veut pas perdre trop d'argent dans le tumulte.

Les «in»

Selon Marc L'Écuyer, gestionnaire de portefeuilles chez Cote 100, certains secteurs sont sécuritaires et défensifs. Au premier rang, on retrouve tous les titres de la santé.

«C'est un secteur moins cyclique, même en récession, les gens se procurent des médicaments», souligne-t-il.

D'autres entreprises peuvent également présenter de bonnes opportunités. Notamment les sociétés qui cumulent plusieurs activités à l'étranger.

«Ces sociétés ont le moyen de se protéger face à un ralentissement américain», affirme-t-il.

C'est également ce que croit Vincent Fournier, gestionnaire de portefeuilles chez Claret.

«Les multinationales comme McDonald's [[|ticker sym='MCD'|]] et Coca Cola [[|ticker sym='KO'|]] font beaucoup de ventes à l'extérieur des États-Unis. C'est une bonne façon de profiter de l'Asie sans les risques», dit-il.

Pour Marc L'Écuyer, d'autres secteurs sont très intéressants et risquent peu des soubresauts. C'est le cas des titres des services publics et des producteurs d'énergie. Dans les deux cas, les sociétés sont imperméables aux fluctuations du marché.

Autre bon endroit pour investir: à l'épicerie.

«Les produits de consommation de base sont peu touchés par une récession», souligne M. L'Écuyer.

Encore là, Vincent Fournier va dans le même sens.

«Les investisseurs peuvent aller vers des titres comme Metro [[|ticker sym='T.MRU.A'|]] ou Loblaws [[|ticker sym='T.L'|]], c'est très sûr», affirme-t-il.

Le gestionnaire de portefeuilles conseille également aux investisseurs l'achat de Wal-Mart [[|ticker sym='WMT'|]]. Un titre qui ne peut que profiter d'une récession américaine.

«En période difficile, les gens consomment toujours mais veulent des petits prix. Or, on sait que Wal-Mart est passé maître dans ce domaine».

Toutes les sociétés de produits de base sont également à privilégier. On peut penser à Johnson & Johnson [[|ticker sym='JNJ'|]] ou à Procter & Gamble [[|ticker sym='PG'|]] .

M. Fournier considère également que les banques américaines sont intéressantes à l'achat.

«Les banques réussissent toujours à s'en sortir», avoue-t-il.

D'ailleurs, les titres bancaires ont déjà été fortement corrigés : le prix est accessible et ces actions ont de bonnes chances de pointer vers le haut.

Les «out»

Dans la liste «à éviter», plusieurs secteurs viennent en tête. En fait, l'investisseur devrait toujours se rappeler les choses qu'il achète quand il a moins d'argent. Comprendre: en récession, le luxe ne paie pas.

«Tous les sociétés de biens dispendieux sont à éviter comme par exemple, les motorisés, Harley Davidson», indique Marc L'Écuyer.

Sans surprise, les titres des sociétés immobilières sont aussi des options dangereuses tout comme l'industrie aérienne, très fragile aux fluctuations de l'économie.

«Tout le secteur des ressources est également cyclique, malgré la forte demande des pays émergeants qui peut contrebalancer le mouvement», indique M. L'Écuyer.

Vincent Fournier croit également que les ressources sont à éviter en récession. Les pétrolières ou les industrielles en tête de liste.

«Mais l'or peut s'avérer une valeur refuge en temps plus difficiles», assure-t-il.

Toutefois, comme le fait remarquer M. Fournier, les titres provenant de ces secteurs risqués ont déjà été passablement corrigés.

«Le marché a déjà tenu compte d'une possible récession. Plusieurs de ces titres ont été corrigé à 75-80%», assure-t-il.