Les consommateurs devront se résigner à voir une autre de leurs dépenses augmenter, soit les assurances, qui devront s'ajuster aux conséquences imposées par les changements climatiques.

Les consommateurs devront se résigner à voir une autre de leurs dépenses augmenter, soit les assurances, qui devront s'ajuster aux conséquences imposées par les changements climatiques.

Les violents orages du 10 juin dernier, au Québec, qui coûteront quelque 56 millions $ aux assureurs, ne sont que le dernier épisode d'une histoire qui se répète à une fréquence croissante, soit celle des événements météorologiques extrêmes.

Le Bureau d'assurance du Canada note d'ailleurs que les dommages causés par les dégâts d'eau sont en progression continuelle depuis le tournant du millénaire. Ainsi, 45 pour cent des réclamations payées par les assureurs en 2006-2007 étaient imputables à des dégâts d'eau, comparativement à environ 20 pour cent au tournant du millénaire, soit une progression de 125% en moins d'une décennie.

Les effets se font déjà sentir de manière indirecte sur les primes. Car, bien que celles-ci ne soient pas en augmentation, l'avenant pour les dégâts d'eau doit désormais être acheté à part, alors qu'il était autrefois inclus automatiquement dans une police d'assurance-habitation tous risques.

Selon le directeur des affaires publiques du BAC, Jack Chadirdjian, seul l'environnement très compétitif permet de maintenir les primes à leur niveau actuel mais il entrevoit des augmentations à moyen terme, à moins que les gouvernements ne réagissent rapidement.

Le BAC estime d'ailleurs qu'un dialogue doit s'ouvrir dès maintenant entre le milieu de l'assurance et les différents paliers de gouvernement afin de revoir les normes des infrastructures d'évacuation des eaux pluviales pour réduire le risque de refoulement d'égouts lors de pluies diluviennes.

M. Chadirdjian fait valoir qu'à défaut d'améliorer les infrastructures d'évacuation des eaux lors de nouvelles constructions ou de réfection d'infrastructures existantes, les municipalités placeront leurs citoyens dans une position où les assureurs ne voudront plus prendre le risque de les couvrir pour des dégâts d'eau.

Évidemment, des infrastructures améliorées signifieront également des coûts plus élevés pour les contribuables qui devront là aussi payer la note en bout de ligne sur leur compte de taxes municipales. En contrepartie, ils pourront être couverts dans les secteurs plus à risque.