Les maires Régis Labeaume et Gérald Tremblay se sont retrouvés vendredi sur la même tribune pour parler de la nécessité économique de mettre fin aux clivages entre Montréal et Québec, afin de favoriser les alliances stratégiques.

Les maires Régis Labeaume et Gérald Tremblay se sont retrouvés vendredi sur la même tribune pour parler de la nécessité économique de mettre fin aux clivages entre Montréal et Québec, afin de favoriser les alliances stratégiques.

Devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, le maire de Québec, Régis Labeaume, a dit souhaiter que les chercheurs en neuro-sciences de la capitale et de la métropole fassent enfin équipe afin que les résultats de leur travail débouchent sur des produits et, par là, des retombées économiques.

«À Québec, on vit le phénomène Humpty Dumpty. Grosse tête et petites pattes», a-t-il lancé, déclenchant des éclats de rire parmi les quelque 500 gens d'affaires présents.

«On fait beaucoup de recherche, mais on ne crée pas de produits. Notre grand défi est d'industrialiser la connaissance. A Québec, ville du gouvernement, il s'est mis beaucoup d'argent dans les centres de recherche où tout le monde cherche depuis 50 ans, 75 ans», a-t-il avancé.

«Ça cherche, ça trouve, ça fait des conférences. ECa cherche, ça fait des conférences, mais on ne fait pas une cenne avec ça. On fait juste dépenser de l'argent. À un moment donné, y a-t-il moyen d'aligner les chercheurs pour créer des produits commercialisables qui rapportent des chèques?», a-t-il demandé.

Le maire Labeaume a reconnu qu'il forçait légèrement le trait, tout en ajoutant que Montréal est aux prises avec le même problème. «On ne fait pas d'argent», a-t-il dit.

L'élu de Québec croit qu'il faut mettre un terme aux cachettes stériles, de part et d'autre. «On n'est pas assez grands pour se chicaner, pas assez forts pour ne pas travailler ensemble. C'est gagnant de collaborer. Créons une force pour nous protéger», a-t-il lancé.

Prenant la balle au bond, le maire Tremblay a reconnu à son tour l'importance de la recherche, ainsi que la nécessité ensuite d'obtenir des brevets et de commercialiser les produits.

D'autres avenues sont prometteuses, a fait valoir le maire de Montréal. Il a cité l'environnement, l'agroalimentaire, les institutions financières et la pétrochimie.

Finalement, M. Labeaume a profité de l'occasion pour dire à quel point il était excédé d'entendre dire que les choses ne tournaient pas rond dans l'organisation des fêtes du 400e anniversaire de Québec.

«Ça marche le 400e. Est-ce clair. Ça va être un grand succès. Oui on a eu des problèmes, on a pris des retards, je pense qu'on s'en allait dans le mur, mais on a fait ce qu'il fallait. On a fait les changements nécessaires. Tout le retard ou presque est rattrapé. Il reste du travail à faire quant à la promotion auprès des gens qui sont les moins bien informés du 400e, ceux de Montréal», a-t-il dit.