À peine revenus au travail, les employés de Gérard Crête et fils à Saint-Séverin de Prouxville, propriété de Kruger, doivent déjà songer à d'autres vacances forcées. Les activités de sciage s'arrêteront à la fin juillet pour une durée indéterminée.

À peine revenus au travail, les employés de Gérard Crête et fils à Saint-Séverin de Prouxville, propriété de Kruger, doivent déjà songer à d'autres vacances forcées. Les activités de sciage s'arrêteront à la fin juillet pour une durée indéterminée.

Des 120 employés en poste, 80 seront touchés par la fermeture annoncée tout récemment aux employés qui venaient tout juste de reprendre leur poste en avril dernier.

Les activités de planage et celles de l'administration, où l'on retrouve tous les bureaux administratifs de la division forestière de Kruger, seront quant à elles maintenues.

«Ce qui est très difficile, ce sont les conditions de marché aux États-Unis qui continuent de se détériorer, ce qui n'aide pas à la rentabilité de nos opérations», convient le vice-président aux affaires publiques chez Kruger, Jean Majeau, pour expliquer cette deuxième fermeture en très peu de temps.

En octobre dernier, la scierie a dû cesser temporairement ses opérations, une fermeture qui s'est finalement prolongée jusqu'en avril dernier.

La fermeture de cet été est prévue officiellement le 8 août, mais pourrait être devancée si les travailleurs acceptent de retarder les vacances qu'ils prennent traditionnellement au même moment que les travailleurs de la construction, à la fin juillet.

Cette autre mauvaise nouvelle, tombée il y a quelques jours, est loin de rassurer les troupes, indique de son côté le président du syndicat local, Denis Dessureault.

«On vient juste de revenir; c'est sûr que ça joue sur le moral. Ils vont perdre du monde; il y a déjà des travailleurs en recherche d'emploi ailleurs. Il y a trop d'incertitudes», résume-t-il, indiquant qu'il est difficile de connaître les intentions de la compagnie. Certaines rumeurs parlent de transfert des opérations vers Saint-Roch-de-Mékinac.

«On a l'oeil ouvert là-dessus. On va essayer de voir venir les coups. On ne sait pas ce que la compagnie a derrière la tête. On a l'oeil sur le CAAF, pas question qu'ils le déménagent», indique M. Dessureault.

Du côté de Kruger, le porte-parole n'écarte pas de scénarios, mais assure qu'il est trop tôt pour aller dans ce sens.

«Nous n'en sommes pas là. On évalue tous les scénarios possibles qui pourraient nous permettre d'améliorer la rentabilité de nos opérations, mais ça serait prématuré de conclure ça à ce stade-ci», estime Jean Majeau

Kruger a acquis les scieries Gérard Crête et fils en septembre 2006.