Les géants du refinancement hypothécaire Fannie Mae (FNA) et Freddie Mac (FRE) ne sont «pas en danger» de défaillance, a assuré mercredi à Washington le président de la Réserve fédérale américaine, Ben Bernanke.

Les géants du refinancement hypothécaire Fannie Mae [[|ticker sym='FNA'|]] et Freddie Mac [[|ticker sym='FRE'|]] ne sont «pas en danger» de défaillance, a assuré mercredi à Washington le président de la Réserve fédérale américaine, Ben Bernanke.

La banque centrale et le département du Trésor sont intervenus dimanche pour sauver les deux institutions, fragilisées par la crise du crédit immobilier et de rumeurs sur leur santé financière.

Ce plan donne la possibilité aux deux sociétés d'emprunter de l'argent au même taux que les banques commerciales et les grosses institutions financières de Wall Street.

Le Trésor envisage quant à lui de relever sa ligne de crédit et d'investir dans ces deux piliers de l'immobilier américain si besoin était.

Mais le secrétaire au Trésor Henry Paulson a indiqué mardi que le plan n'avait vocation à être mis en oeuvre qu'en cas de besoin. Tout soutien financier de l'administration se fera «selon des conditions qui protègent le contribuable américain», a-t-il assuré.

Pour sauver Fannie Mae et Freddie Mac, qui détiennent ou garantissent 5300 G$ de crédits hypothécaires immobiliers, soit environ la moitié du total aux États-Unis, le président George W. Bush a, lui, appelé mardi le Congrès à adopter rapidement un autre plan qui prévoit la modernisation de l'administration fédérale de l'immobilier.

Il a aussi demandé la création d'un nouveau régulateur et le renforcement des contrôles sur Fannie Mae et Freddie Mac.

Le président Bush a toutefois tenté de rassurer l'opinion. «Je pense que le système est fondamentalement solide, je le pense vraiment», a-t-il déclaré.

Fannie Mae et Freddie Mac sont «capitalisées de façon adéquate», a déclaré mercredi M. Bernanke, même si le manque de «confiance des marchés a un effet» sur les deux sociétés, qui éprouvent des difficultés à lever des capitaux.

Comme la veille lors de son audition devant la Commission bancaire du Sénat, le président de la banque centrale a de nouveau souligné les difficultés actuelles de l'économie américaine: crise du marché immobilier, instabilité des marchés, prix élevés de l'énergie et de l'alimentation.

Le resserrement des conditions de crédit risque d'avoir des conséquences négatives pour la croissance en 2008. Quant à l'inflation, elle reste élevée et il apparaît «probable» qu'elle augmente encore, «temporairement» au prochain trimestre, avait-il expliqué mardi.