Les cours du pétrole brut ont repris soudainement plus de deux dollars mercredi à New York, étouffant rapidement le mouvement de correction engagé la veille.

Les cours du pétrole brut ont repris soudainement plus de deux dollars mercredi à New York, étouffant rapidement le mouvement de correction engagé la veille.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en juillet a fini la séance à 131,03 $, regagnant 2,18 $ par rapport à son prix de clôture de mardi.

À la veille de la publication du rapport hebdomadaire sur les stocks pétroliers américains, «ce rebond semble être plutôt de nature technique en l'absence de nouvelles informations sur les fondamentaux de l'économie. Les investisseurs ont dû trouver que les cours étaient tombés trop bas», a commenté Bart Melek, analyste de BMO Capital Markets.

Dans une note datée de mercredi, Richard Berner, analyste de Morgan Stanleyn a estimé que même si «les prix sont suffisamment élevés pour peser sur la demande dans les économies développées, les limites de l'offre pourraient facilement emporter le prix du Brent (le brut côté à Londres, ndlr) à 150 $ le baril».

En chutant plus tôt jusqu'à presque 10 $ de ses records de jeudi (135 $ le baril), le marché du pétrole avait pourtant semblé s'engager dans un mouvement de correction après des semaines d'envolée pesant sur les marchés boursiers et les économies des pays consommateurs.

Plusieurs pays émergents, comme l'Égypte, l'Indonésie ou Taïwan ont été contraints d'annoncer une hausse du prix de l'essence, la flambée de l'or noir ne leur permettant plus de maintenir leur système de subventions qui conservait les prix du carburant à des niveaux artificiellement bas.

Cette succession d'annonces fait craindre une baisse de la consommation de ces pays.