Le géant pharmaceutique allemand Boehringer Ingelheim vient d'investir 36 millions dans de nouveaux laboratoires, à Laval, où il embauchera 40 chercheurs.

Le géant pharmaceutique allemand Boehringer Ingelheim vient d'investir 36 millions dans de nouveaux laboratoires, à Laval, où il embauchera 40 chercheurs.

Laval, l'un des quatre principaux centres de recherche de Boehringer Ingelheim dans le monde, pourra ainsi accentuer ses travaux pour découvrir de nouveaux traitements contre les maladies infectieuses graves, en particulier l'hépatite C et le VIH-sida.

C'est ce qu'ont déclaré hier des dirigeants de la pharmaceutique, au cours d'une conférence de presse à laquelle a participé Michael Fortier, ministre fédéral responsable de la région de Montréal, de même que Raymond Bachand, ministre du Développement économique du Québec et Michelle Courchesne, ministre québécoise responsable de la région de Laval.

Les 40 nouveaux chercheurs se joindront à l'équipe de Laval qui en compte déjà 150.

«Les installations de Laval ont déjà contribué à des découvertes scientifiques en virologie», souligne Christian Boehringer, président du comité des actionnaires de la multinationale familiale.

«Par ce nouveau projet d'expansion, Laval poursuivra sa contribution», dit-il. Boehringer Ingelheim doit répondre à des besoins qui ne sont toujours pas satisfaits dans la santé. Laval veut surtout lutter contre l'hépatite C et le VIH-sida, maladies pour lesquelles il n'existe aucun traitement ni vaccin satisfaisants. La gamme de produits de Boehringer Ingelheim comprend déjà les médicaments Viramune et Aptivus pour le traitement du VIH.

Outre celui de Laval, la multinationale allemande comprend trois autres centres principaux, à Biberach en Allemagne, à Ridgefield aux États-Unis et à Vienne, en Autriche, déclare le vice-président du directoire de la société, Andreas Bamer.

Confiance dans le Canada

«Baehringer Ingelheim puise dans le talent, au Québec et au Canada, pour faire la lutte au problème sans cesse grandissant des maladies virales à l'échelle planétaire», dit-il.

«Un investissement d'une telle ampleur témoigne de notre confiance envers la recherche au pays", souligne Ian Mills, président de Boehringer Ingelheim Canada, qui "a besoin de l'appui d'Ottawa et de Québec, pour continuer».

L'an dernier, Boehringer Ingelheim a investi 100 millions dans la recherche au Canada, dont 50 millions à Laval. L'entreprise compte 715 employés au Canada et se classe parmi les 20 pharmaceutiques les plus importantes au monde. Elle comprend 135 filiales dans 47 pays qui emploient 39 800 personnes, dont 3300 scientifiques.

Ses ventes ont atteint 10,9 milliards d'euros l'an dernier.