Le produit intérieur brut (PIB) réel du Québec a progressé d'un maigre 0,4% au quatrième trimestre de 2007, ce qui n'a pas empêché la croissance de l'année entière d'atteindre 2,5%.

Le produit intérieur brut (PIB) réel du Québec a progressé d'un maigre 0,4% au quatrième trimestre de 2007, ce qui n'a pas empêché la croissance de l'année entière d'atteindre 2,5%.

C'est ce qu'affirme jeudi le Mouvement Desjardins.

Le Québec s'est ainsi approché de la croissance de 2,7% qu'a connu l'ensemble du Canada en 2007.

L'augmentation de 0,4% enregistrée au dernier trimestre est identique à celle du troisième trimestre, a précisé l'économiste Hélène Bégin dans une note.

Cette croissance «léthargique» est le reflet d'une «économie à deux vitesses», a souligné Mme Bégin.

Grâce à la solidité de la consommation, la demande intérieure est demeurée «vigoureuse», bondissant de 3,1% sur une base annualisée, ce qui n'a toutefois pas été suffisant pour «neutraliser les effets dévastateurs de la détérioration du commerce extérieur», a-t-elle relevé.

Le déficit commercial a franchi un nouveau record pour atteindre 24,9 G$, en données réelles, au dernier trimestre. Ce nouveau déclin est attribuable aux importations, qui ont crû de 8,6% sous l'impulsion des dépenses soutenues des consommateurs.

En 2007, les exportations québécoises ont reculé de 1,8% alors que les importations ont avancé de 2%.

Au dernier trimestre, l'investissement résidentiel s'est affaissé de 20%, précise Desjardins.

Pour le premier semestre de 2008, Desjardins prévoit une «faible activité économique» qui limitera à 1,2% la croissance du PIB du Québec cette année.

Compte tenu du ralentissement américain, les exportations québécoises devraient continuer de reculer, ce qui élargira une fois de plus de déficit commercial.

La solidité de la demande intérieure, propulsée par les allègements fiscaux de Québec et d'Ottawa, l'investissement en infrastructure publique, la bonne tenue du marché du travail de même que les réductions de taux d'intérêt, devrait permettre au Québec d'échapper à la récession, selon Desjardins.