L'industrie aérospatiale du Québec devrait voir la création de 1598 nouveaux emplois au cours de l'année 2008, a estimé mardi le Comité sectoriel de la main-d'oeuvre en aérospatiale au Québec (CAMAQ), qui rendait publics les résultats de son recensement annuel du secteur.

L'industrie aérospatiale du Québec devrait voir la création de 1598 nouveaux emplois au cours de l'année 2008, a estimé mardi le Comité sectoriel de la main-d'oeuvre en aérospatiale au Québec (CAMAQ), qui rendait publics les résultats de son recensement annuel du secteur.

Pour la seule année 2008, quelque 5300 postes devraient être à pourvoir dans le secteur, en incluant les emplois nouvellement créés, a estimé le directeur général du CAMAQ, Serge Tremblay.

«Ces résultats (...) sont extrêmement positifs et confirment la tendance extrêmement lourde de croissance soutenue de l'industrie de l'aérospatiale au Québec», a affirmé M. Tremblay lors d'un entretien.

«On peut parler du dynamisme de l'industrie (québécoise), qui est toujours être capable d'accroître sa part de marché à l'échelle internationale.»

Au rythme où va la croissance du secteur, celui-ci devrait franchir cette année le cap des 49 000 emplois au Québec, a estimé M. Tremblay.

L'industrie québécoise de l'aérospatiale, dont 80 pour cent de la production est destinée à l'exportation, représente deux pour cent du produit intérieur brut de la province. Le taux moyen de croissance de sa productivité est deux fois plus élevé que dans le reste du secteur manufacturier.

Déclin démographique préoccupant

En plus de la croissance soutenue du secteur, le directeur général du CAMAQ a attribué une partie des ouvertures de postes à l'important roulement de la main-d'oeuvre au sein de l'industrie, conséquence des réorientations de carrière et des départs à la retraite.

Le ministre québécois de l'Emploi, Sam Hamad, a par ailleurs rappelé, lors de la publication de l'étude, que les besoins grandissants de main-d'oeuvre s'inscrivaient dans un contexte de déclin démographique et que le gouvernement entendait déployer certains efforts pour attirer la relève dans l'industrie aérospatiale.

Selon M. Tremblay, ce déclin démographique est préoccupant et rendra nécessaire le recours à l'immigration pour combler certains emplois.

Malgré tout, l'industrie de l'aérospatiale a su se développer au cours des 25 dernières années en intégrant constamment des jeunes, de sorte «qu'elle a réussi à former un noyau relativement jeune par rapport à la moyenne des baby-boomers ou à certains secteurs industriels qui ont vieilli sans être capables, pour diverses raisons, d'intégrer rapidement et continuellement des jeunes au sein de leurs entreprises», a-t-il poursuivi.

Le CAMAQ appuie en partie ses prévisions d'embauche sur les prévisions de croissance de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), qui table sur une hausse moyenne annuelle du trafic aérien transfrontalier ou international de 5,9% d'ici 2025.

Par ailleurs, M. Tremblay ne voit pas de danger immédiat dans l'ombre de récession qui plane sur les États-Unis. «Je ne pense pas que la menace de récession américaine vise directement l'industrie aérospatiale américaine.

Toutes les données dont j'ai pris connaissance continuent d'être positives et croissantes, année après année, tant au niveau de la fabrication d'hélicoptères, de la fabrication de composantes, de la fabrication d'avions aux États-Unis.»