Le fossé entre riches et pauvres au Canada s'est considérablement aggrandi au cours des dix dernières années, partiellement en raison de dépenses sociales d'Ottawa qui se trouvent à un niveau inférieur de la moyenne des pays développés, selon l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE).

Le fossé entre riches et pauvres au Canada s'est considérablement aggrandi au cours des dix dernières années, partiellement en raison de dépenses sociales d'Ottawa qui se trouvent à un niveau inférieur de la moyenne des pays développés, selon l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE).

Il s'agit du renversement d'une tendance où l'inégalité rétrécissait au cours des deux dernières décennies, affirme le rapport de l'OCDE.

Le rapport indique que les taux de pauvreté et de revenus ont connu une ascendance entre les années 1995 et 2005, jusqu'au moment où ils ont dépassé la moyenne des 30 pays membres de l'organisation .

L'OCDE ajoute que le Canada a connu une croissance particulièrement rapide des deux indicateurs; seulement l'Allemagne a eu un agrandissement d'écart comparable.

L'étude, publiée mardi, dévoile que les bien nantis ont connu une croissance de revenu plus élevé que leurs homologues dans les autres pays développés.

Le rapport affirme que les Canadiens se trouvant dans le haut 10% d'échelon de revenu gagnaient en moyenne 71 000 $. C'est plus de 30 pour cent plus élevé que la moyenne de l'OCDE qui se trouve à 54 000 $.

L'OCDE attribue l'écart grandissant en partie aux politiques de dépenses du gouvernement canadien.

Le rapport indique que le Canada dépense moins pour le chômage et l'allocation familiale que la plupart des pays de l'OCDE. Résultat : la taxation et la redistribution n'abaissent pas les inégalités autant que la plupart des autres pays. Voire, leurs effets sur les écarts de revenus s'amoindrient depuis quelque temps.

L'OCDE affirme que le taux de personnes vivant dans la pauvreté, ou gagnant moins de la moitié du revenu moyen des pays membres de l'organisation, a augmenté de 12 pour cent durant la période de l'étude, une hausse de trois points de pourcentage.

Alors que le rapport a trouvé que six pour cent des personnes âgées sont pauvres, il indique que 15% des enfants du Canada se trouvent à vivre sous le seuil de la pauvreté.

Or l'étude a mis en lumière les opportunités liées à la mobilité sociale au Canada, soulignant que les enfants et les familles pauvres avaient de meilleures chances d'améliorer leur sort sur le long terme.