La direction de Bell Helicopter a rassuré les employés de Mirabel vendredi, un jour après la perte d'un important contrat militaire de 8,3 milliards US.

La direction de Bell Helicopter a rassuré les employés de Mirabel vendredi, un jour après la perte d'un important contrat militaire de 8,3 milliards US.

«Il n'y aura pas grand impact sur Mirabel, a affirmé le directeur du développement des affaires à Bell Helicopter Textron Canada, Michel Legault. L'été passé, nous avions eu l'ordre de cesser le travail sur ce programme et nous avions réassigné les employés sur un autre projet, le Bell 407, qui a un carnet de commande très plein.»

Ces employés continueront donc de travailler sur cet appareil et sur les autres hélicoptères commerciaux de Bell Helicopter.

Mirabel et Texas

Les hélicoptères devaient être assemblés à Mirabel et dotés d'équipement militaire dans les installations de Bell Helicopter au Texas, un processus particulièrement complexe et onéreux.

Les coûts du programme ont d'ailleurs explosé: les coûts de développement sont passés de 359 millions US à 942 millions US, alors que le coût d'achat de chaque hélicoptère est passé de 8,56 millions US à 14,48 millions US.

Le nombre d'hélicoptère requis a grimpé à 512 appareils, faisant bondir la facture totale à 8,3 milliards US. La date de la première livraison a également glissé de 2009 à 2013.

En fin de journée jeudi, le Pentagone a fait savoir qu'il mettait fin au programme et que l'armée américaine devra définir un programme plus cohérent et plus discipliné.

«C'est une mauvaise nouvelle pour Bell de perdre un tel contrat», a admis M. Legault hier, avant d'affirmer qu'il n'y aura pas vraiment d'impacts négatifs à Mirabel.

Trois à quatre ans de production

Il a expliqué que pour certains modèles, le carnet de commandes représentait trois ou quatre ans de production et que les employés devaient déjà effectuer des heures supplémentaires pour répondre à la demande du côté des appareils commerciaux.

«Éventuellement, cela pourrait nous permettre d'avoir de bonnes nouvelles pour nos clients, a déclaré M. Legault. Nous pourrons aller un peu plus rapidement, ou nous éviterons les retards sur les promesses que nous leur avons faites.»

2400 employés

L'usine de Bell Helicopter à Mirabel compte 2400 employés, un nombre qui ne devrait ni diminuer ni augmenter dans un proche avenir.

«Nous ne voulons pas aller plus haut, a déclaré M. Legault. Mais l'année dernière, nous étions à 2200 employés et je disais que nous allions rester là.»

Même si l'entreprise ne prévoit pas procéder à des embauches importantes, il lui faut quand même remplacer les employés qui partent à la retraite.

«Nous demeurons intéressés à voir les jeunes s'inscrire dans les écoles d'aéronautique», a affirmé M. Legault.

C'est en 2005 que l'armée américaine avait accordé à Bell Helicopter un contrat pour la fourniture de 368 appareils ARH (Armed Reconnaissance Helicopter), soit la version militarisé du Bell 407.