Le candidat démocrate à la Maison-Blanche Barack Obama a présenté lundi de nouvelles propositions destinées à lutter contre la crise, avec notamment un moratoire sur certaines saisies immobilières et des réductions d'impôts pour les entreprises créant des emplois.

Le candidat démocrate à la Maison-Blanche Barack Obama a présenté lundi de nouvelles propositions destinées à lutter contre la crise, avec notamment un moratoire sur certaines saisies immobilières et des réductions d'impôts pour les entreprises créant des emplois.

De son côté, son rival républicain John McCain, dont on attend toujours de nouvelles propositions en matière économique, éventualité autour de laquelle sa campagne envoie des signaux contradictoires, a critiqué, bien qu'indirectement, l'administration Bush.

À Toledo, dans l'Ohio, Obama a présenté un plan en quatre points, qui prévoit un moratoire de 90 jours sur certaines saisies immobilières, une réduction d'impôt de 3000 $ US par emploi crée pour les entreprises, ainsi qu'un projet qui permettrait aux Américains de retirer, jusqu'à la fin de l'année prochaine, sans pénalités, jusqu'à 15% de leurs plans d'épargne-retraite, à concurrence d'un montant maximum de 10 000 $ US.

La dernière mesure prévoirait la création d'un fonds fédéral spécial qui se chargerait de financer les collectivités locales, États et municipalités, à l'heure de la contraction de l'économie et des revenus des impôts locaux.

Barack Obama a jugé que les banques partie prenante du plan de redressement de 700 G$ US devraient reporter de 90 jours les saisies immobilières pour les familles faisant de bonne foi tous les efforts possibles en vue de rembourser leur emprunt.

«Nous devons donner aux gens de quoi respirer, pour qu'ils puissent se remettre d'aplomb», a déclaré le candidat démocrate, tout en jugeant que les familles vivant au-dessus de leurs moyens avaient une part de responsabilité dans la crise actuelle.

De son côté, en Virginie, McCain a quant à lui implicitement critiqué le président George W. Bush, dont l'impopularité pèse lourd sur sa campagne, avant de reconnaître s'être laissé distancer par Obama, tout en estimant possible de remonter la pente d'ici au 4 novembre.

«Nous ne pouvons pas passer les quatre prochaines années comme nous avons passé les huit dernières: à attendre que le vent tourne. C'est l'heure qui tourne; nos ennuis s'aggravent, nos ennemis sont aux aguets. Nous devons agir immédiatement. Nous devons changer de direction maintenant. Nous devons nous battre», a-t-il lancé.