Le président vénézuélien Hugo Chavez a affirmé dimanche que son pays mettait en place «un nouveau système financier» fondé sur une alliance avec l'Iran, la Russie et la Chine, ses partenaires stratégiques, et avec l'aide des conseils de son proche allié, le Cubain Fidel Castro.

Le président vénézuélien Hugo Chavez a affirmé dimanche que son pays mettait en place «un nouveau système financier» fondé sur une alliance avec l'Iran, la Russie et la Chine, ses partenaires stratégiques, et avec l'aide des conseils de son proche allié, le Cubain Fidel Castro.

«Nous avons étudié cela avec une patience d'horloger», a soutenu M. Chavez en annonçant l'élaboration en cours «d'un nouveau système financier au Venezuela» pour affronter les turbulences des marchés.

M. Chavez a révélé en outre que son ministre des Affaires étrangères Nicolas Maduro se trouvait dimanche en visite à Téhéran, où il gérait la création d'une banque binationale irano-vénézuélienne, qui ajouterait ses opérations à celles déjà en oeuvre avec la Chine et prochainement avec la Russie.

«Peut-être que nous les baptiserons +Maison des valeurs Chavez-Ahmadinejad+', +Maison des valeurs Chavez-Medvedev+ et +Maison des valeurs Chavez-Hu Jintao+», a plaisanté le président vénézuélien après cette annonce, pendant une visite d'un complexe pétrochimique dans l'État de Carabobo, à 100 km au sud-ouest de Caracas.

L'Iran, la Russie et la Chine sont les «alliés stratégiques» du gouvernement de M. Chavez qui maintient une ligne intransigeante face aux autorités américaines qu'il tient pour responsables de la crise internationale actuelle.

Sans livrer davantage de précisions sur cette nouvelle structure financière au Venezuela, M. Chavez a déclaré que le projet avait pour conseiller le dirigeant cubain Fidel Castro, qui a abandonné le pouvoir depuis deux ans pour des raisons de santé.

«Mon conseiller Fidel, mon père politique», a souligné M. Chavez, après avoir précisé que le révolutionnaire cubain lui «envoyait des lettres presque tous les jours» afin de le «guider» et de lui «ouvrir les yeux» sur l'évolution de la crise mondiale et sur les moyens d'éviter que son pays n'en soit la victime.