Les 25 G$ US prêtés par le gouvernement Bush aux grands constructeurs automobiles américains ne constituent pas un renflouement, mais sont nécessaires pour développer des véhicules propres, a affirmé jeudi le directeur exécutif de Ford (F).

Les 25 G$ US prêtés par le gouvernement Bush aux grands constructeurs automobiles américains ne constituent pas un renflouement, mais sont nécessaires pour développer des véhicules propres, a affirmé jeudi le directeur exécutif de Ford [[|ticker sym='F'|]].

«Il ne s'agit pas d'un renflouement», a déclaré Alan Mulally au Mondial de l'automobile de Paris.

L'absence d'une telle aide «aurait véritablement ralenti tous les efforts entrepris pour développer des véhicules efficaces du point de vue de la consommation de carburant», a-t-il argumenté.

Le coût pour respecter les nouvelles réglementations en matière d'émissions polluantes pourrait atteindre 110 G$ US, selon M. Mulally.

L'argent octroyé par le gouvernement servira à favoriser la production de véhicules plus petits et moins gourmands en carburant. «Certains de ces véhicules seront aussi vendus en Europe», a-t-il fait valoir.

Le Congrès américain a voté le week-end l'octroi de 25 G$ US de prêts dont les constructeurs automobiles, en difficulté, avaient un besoin vital, une aide que certains ont dénoncé comme étant une subvention déguisée.

Ces prêts sont en principe destinés à financer «des véhicules aux technologies de pointe». Pour les «trois grands de Détroit», General Motors [[|ticker sym='GM'|]], Ford et Chrysler, cet argent était vital pour réorienter leur gamme et leur appareil de production, mais aussi pour leur survie, alors qu'ils enregistrent des pertes massives.

Alan Mulally s'est par ailleurs défendu d'avoir encouragé jusqu'à présent la production des voitures de grand gabarit les plus polluantes: «Nous n'avons pas incité au développement de ces gros véhicules, nous avons juste construit ce que nos consommateurs demandaient».

Après avoir enregistré une perte record de 8,7 G$ US au deuxième trimestre, Ford a déjà prévenu que le second semestre serait encore «difficile». Il a accusé une chute de 34% de ses ventes de véhicules neufs aux États-Unis en septembre.