Le secrétaire au Trésor américain Henry Paulson a maintenu mercredi les grandes orientations de son plan de sauvetage des banques, malgré les critiques des parlementaires.

Le secrétaire au Trésor américain Henry Paulson a maintenu mercredi les grandes orientations de son plan de sauvetage des banques, malgré les critiques des parlementaires.

Entendu dans l'après-midi par la Commission des services financiers de la Chambre des représentants, M. Paulson a présenté son plan dans des termes quasiment identiques à ceux qu'il avait utilisés la veille devant la Commission bancaire du Sénat.

Le ministre demande aux législateurs de lui donner rapidement l'autorisation de dépenser jusqu'à 700 milliards de dollars de fonds publics sur deux ans pour que l'Etat rachète les actifs à risque accumulés par les banques pendant la dernière «bulle» immobilière.

Chris Dodd, le chef de la commission sénatoriale ayant entendu M. Paulson mardi avait estimé à la fin de l'audience que ce plan n'était «pas acceptable» en l'état.

Mais M. Paulson a redit mercredi être convaincu que son projet était «en lui-même la seule chose vraiment efficace que (l'on puisse) faire pour aider les propriétaires de leurs logements, le peuple américain, et pour stimuler» l'économie des États-Unis.

Partisan fervent du laisser-faire, M. Paulson, a dit à plusieurs reprises qu'il aurait préféré n'avoir jamais dû en arriver là mais que le seul moyen de dégripper le système était de redonner confiance au marché en apurant les bilans des banques et que le crédit, «vital à l'économie», recommence à fonctionner.

«Nous voulons encourager les prêteurs à prêter pour des emprunts immobiliers», a déclaré M. Paulson devant les représentants.

«Nous devons agir de la sorte afin d'empêcher que continue la série des faillites d'institutions financières et le gel du marché du crédit qui menacent le bien-être financier des familles américaines, la viabilité des entreprises, petites ou grandes, et la santé même de notre économie», a-t-il ajouté.

M. Paulson a également assuré que toutes les banques, les petites comme les grandes, pourraient bénéficier de son plan, répondant ainsi à des critiques selon lesquelles celui-ci ne bénéficierait qu'aux grands établissements de Wall Street, perçus comme largement responsables de la crise actuelle.

Jusqu'à présent, M. Paulson a été jugé trop flou par nombre de parlementaires de la majorité démocrate, mais aussi de son propre camp.

Les inquiétudes des élus portent notamment sur les sommes en jeu, les 700 milliards de dollars en question représentant près de 5% du PIB annuel des États-Unis, et le pouvoir énorme que cela conférerait à la personne autorisée à les dépenser, à savoir le secrétaire au Trésor.