Sans qu'on s'y attende, davantage d'Américains ont signé des contrats pour acheter une maison existante en juin dernier, signe que la baisse des prix fait revenir des acheteurs sur le marché.

Sans qu'on s'y attende, davantage d'Américains ont signé des contrats pour acheter une maison existante en juin dernier, signe que la baisse des prix fait revenir des acheteurs sur le marché.

L'indice des reventes de maisons en cours de négociation a grimpé à 5,3% en juin comparativement à une baisse révisée de 4,9% en mai, a indiqué hier la National Association of Realtors (NAR), à Washington. Cette progression est la troisième cette année.

La baisse de la valeur des propriétés alimentée par le plus grand nombre de saisies est peut-être de nature à stabiliser le marché en rendant les maisons plus abordables. Il reste que les saisies risquent de se poursuivre parce que des règles plus strictes en matière de prêts compliquent la tâche des propriétaires pour refinancer leur prêt hypothécaire.

«Ce que l'on observe, c'est un petit peu de saisies avec des ventes volontaires de maisons», souligne John Silvia, économiste en chef de Wachovia Corp., à Charlotte, en Caroline du Nord.

«Bien que le nombre de saisies soit en hausse, il semble que la baisse des prix soit suffisamment marquée pour inciter les acheteurs à se mettre en quête de bonnes affaires, et ils sont disposés à acheter», ajoute-t-il.

Les économistes avaient prédit que l'indice baisserait de 1% à la suite d'une baisse de 4,7% en mai, baisse annoncée antérieurement, selon la médiane de 37 prévisions recueillies par Bloomberg News.

Chômage

Dans un autre rapport publié hier par le Département américain du travail, on signale que le nombre de demandes initiales de prestations d'assurance-chômage au cours de la semaine terminée le 2 août avait grimpé de manière inattendue à son niveau le plus haut en six ans, ce qui indique que le marché du travail continue de s'affaiblir aux États-Unis. Les demandes initiales de prestations ont augmenté de 7000, à 455 000, un sommet depuis mars 2002.

En juin dernier, les reventes de maisons en cours de négociation étaient en baisse de 12% par rapport à juin 2007, précisait hier le rapport sur l'immobilier aux États-Unis.

Toutefois, cet indice était en progression le mois dernier dans les quatre grandes régions des États-Unis, avec en tête un gain de 9,3% dans le Sud.

Les contrats d'achat ont augmenté de 4,6% dans l'Ouest, de 3,4% dans le Nord-Est et de 1,3% dans le Midwest. Mais comparativement à il y a un an, les signatures de contrats sont demeurées en baisse dans les quatre régions.

«Les acheteurs qui entrent sur les marchés les plus touchés, en participant parfois à des offres multiples, ont peut-être fait en sorte que les prix ont atteint leur plancher», avance Lawrence Yun, l'économiste en chef de la NAR.

«De plus, la hausse des matières premières et des coûts de construction plus élevés donnent lieu à un marché très inhabituel aujourd'hui, les prix des maisons existantes étant moindre que les coûts d'habitation de remplacement dans certaines régions», ajoute-t-il.